La capitale algérienne accueille depuis hier samedi, et jusqu’à lundi un forum consacré à l’investissement et aux affaires en Afrique. 2000 participants sont attendus, hommes d’affaires, responsables politiques, financiers. Très active sur le plan diplomatique, l’Algérie se montre moins offensive que son voisin marocain dans le domaine économique. C’est à son rythme que l’Algérie se lance à l’assaut du marché africain.

avec notre envoyée spéciale, Aabla Jounaidi

L’Algérie met en avant l’idée de co-développement. Par exemple dans le domaine de l’électrification de l’Afrique subsaharienne.

Nabil Kafi est responsable de la société algérienne de production de l’électricité chez le groupe public Sonelgaz. « Nous avons une grande expérience, explique-t-il à RFI. En Algérie, 99% de la population est couverte par le réseau électrique. Nous voulons accompagner et aider nos amis africains avec cette expérience. Je crois que l’Afrique subsaharienne est le prolongement naturel de l’Algérie, et donc nous voulons participer dans ce domaine ».

Affectée par la chute des cours du pétrole, l’Algérie veut aussi accélérer la diversification de son économie, en s’ouvrant davantage sur les marchés subsahariens.

L’entreprise algérienne IMC qui fabrique du matériel médical est présente depuis dix ans dans les pays du Sahel. Mais son responsable de l’export Salim Grine, se sent parfois bien seul pour prospecter de nouveaux marchés. « En général [dans] les sociétés algériennes, c’est chaque responsable export qui fait le terrain tout seul et a les contacts. Ce forum est une occasion de rencontrer des partenaires africains ».

Les organisateurs l’avouent : avec ce Forum, Alger inaugure tout juste sa diplomatie économique.

avec rfi.fr