François Fillon termine ce lundi 13 février son déplacement à La Réunion. Le candidat de la droite à la présidentielle aura passé trois jours sur l’île française de l’océan Indien. Sa campagne reste polluée par le « Penelopegate ». Et sa candidature est toujours fragile.

« Je bombe le torse et je fonce dans le tas ». Dans le Journal du Dimanche (JDD), François Fillon a beau s’afficher déterminé et sans peur, depuis deux jours il n’a fait qu’esquiver les problèmes.

En restant à distance de la presse d’abord et puis ensuite en détournant le regard des petites manifestations organisées en marge de son déplacement. Pas de déambulations sur les marchés non plus. Il n’aura finalement croisé que des sympathisants.

Mais la parenthèse des reunions se termine ce lundi soir. Demain, à sa descente d’avion, il retrouvera son costume de candidat en sursis, soumis à la décision du parquet financier. Une mise en examen serait pour lui synonyme de retrait.

Les deux semaines de délai qu’il a demandé à ses troupes expirent ce mercredi. Et le moral des parlementaires n’est pas bon. « Ça reste compliqué pour sa candidature » confie un sénateur LR depuis sa circonscription. Sa crainte est que les électeurs de la primaire, déçus, finissent par s’abstenir à la présidentielle.

Si François Fillon a enterré tout plan B, il est loin d’avoir rassuré son camp. Les parlementaires auront l’occasion de lui dire dès son retour. Il devrait se rendre aux réunions de groupes au Sénat et à l’Assemblée mardi matin.

Avec rfi.fr