On n’a pas voulu nous dire tout. En dépit des 20.000 policiers déployés pour permettre au sommet des 20 pays les plus riches de se dérouler paisiblement, à l’extérieur, dans les rues, les alter ou antimondialistes sont parvenus à faire assez de bruits et ce qui est possible pour faire entendre leurs désaccords contre les décisions qui ne sont pas les leurs.
A l‘intérieur, dans le conclave des dirigeants, les délégations des pays tiers et pauvres invités et réduites au rang de simples observateurs. Parmi cette catégorie, l’Afrique a plus de questions à se poser que des réponses à donner :
D’abord, les USA vont faire cavaliers seuls sur le climat, cela signifie que le Fonds vert doit se chercher, on parle déjà d’un manque de 3 milliards de dollars à combler. En plus de la quote-part prédéfinie de chaque pays, quels sont ceux qui sont décidés de mettre supplémentairement et à quelle hauteur la main à la poche ?
Ensuite, le financement de l’ONU et de ses différentes institutions doit être revu à la baisse. Là, on ne connait pas encore le gap, tant les domaines d’intervention sont incommensurables, mais le continent africain va essentiellement connaître une baisse d’intérêt dans les Casques bleus et dans la lutte contre le terrorisme. Même si la France, par la voix de Emmanuel Macron, a réaffirmé son engagement indéfectible dans ce domaine, c’est à l’Afrique de se réveiller.
Le proverbe dit : « quand on te lave le dos, lave-toi le ventre », mais chez mes beaux-parents plus incisifs, on dit : « quand on te lave le dos, lave-toi le bas-ventre. » Electro-choc !
Enfin, les relations de commerce, l’Afrique ne sait pas d’abord à quelle sauce elle sera assaisonnée, elle qui vient d’instaurer une taxe supplémentaire de 0,2% sur les importations venant justement des pays de ce G20 frappés de plein fouet par le retrait des USA. Si chacun des pays de ce G20 est libre de pratiquer le dumping à sa manière comme il a été autorisé aux USA de développer les énergies fossiles « de façon propre, à sa manière », cela veut dire qu’il n’y a rien de consensuel, c’est du chacun pour soi. A ce jeu, comment les canards boiteux vont être obligés de se carapater comme les petites tortues qui viennent de sortir de l’œuf et qui cherchent à rejoindre la mer.
On se demande ce que l’Organisation Mondiale de Commerce aura encore à dire dans ce « libéralisme libéré ou libertinage », c’est le pauvre qui aura toujours tort. Voilà pourquoi les antimondialistes ont tout
fait pour faire entendre leurs désaccords.
Comme on le voit, dans ce fiasco quasi-total de ce G20 de Hambourg, l’Afrique vient de se rendre à l’évidence que le Plan Marshall préconisé va être difficile à mettre en œuvre. Les inquiétudes sont réelles.
Pour se prendre en charge, les politiques d’exclusion sont à bannir. On ne sera pas étonné que les bailleurs de fonds changent le fusil d’épaule pour viser la gestion politique et économique du continent africain pour ne pas continuer à jeter l’argent par les fenêtres. Si l’on ne veut plus recevoir de leçon, il faudrait pouvoir se prendre en charge, ou changer de comportement…
En définitive, le seul succès aura été le cessez-le-feu au sud de la Syrie, entre Américains et Russes, mais là, encore, il faut le prendre avec des pincettes.
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