Les statistiques officielles de RDB/ Rwanda Development Board affichent que le Rwanda touristique a attiré quelques 94.000 visiteurs des parcs nationaux avec 18.7 millions $ de recettes pour l’année 2017.

RDB va dans le détail pour montrer que le Parc des Volcans qui, avec ses 36.000 visiteurs, a pesé pour 90% de ces recettes. Il est suivi par le Parc de l’Akagera (Est du pays) avec 44.000 visiteurs et rien qu’un million de dollars de recettes. Puis c’est le Parc de Nyungwe avec 14.000 touristes et 500.000 dollars de recettes.
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Il s’entend que la tendance touristique actuelle rwandaise tourne autour des gorilles des montagnes. Mais il va de soi aussi que le tourisme culturel rwandais a été très sollicité au cours de cette année-là où il a été enregistré 28.300 visiteurs, conférenciers, organisateurs de colloques et autres rencontres internationales.

Le Rwanda a dû ce préparer sérieusement à ce boom touristique. Des 4.700 lits d’hôtel recensés en 2010, ils sont montés à 10.000 en 2016.

De services impeccables mis en place pour accueil des touristes, des infrastructures hôtelières et sites construits et un environnement favorable y afférent dont un service de maintien de l’ordre et de soin public bien étudié ; tout cela a fait que l’ICCA a sorti un index pour classer le Rwanda troisième parmi les pays africain pré[parant avec perfection des rencontres et conférences internationales.
Il est tout aussi intéressant de noter l’origine des touristes avec 25% d’Est africains, 22% occidentaux et 21% ailleurs. La différence, 32% étant le tourisme culturel indigène.

Au moment où le Parc des Virunga se spécialise avec les visites touristiques guidées pour les gorilles des montagnes, le Parc Akagera attire les touristes par ses rhinocéros, lions, buffles, élephants et autres léopards et guépards.
La politique touristique rwandaise veut également promouvoir le tourisme pour les citoyens rwandais.

Cependant il faut remarquer que pour eux, le pélérinage chrétien vers des sites d’apparition de la Sainte Vierge Marie (Kibeho-District Nyaruguru/Province du Sud), de Jésus le Miséricordieux de District Ruhango (à quelques 70 Km au Sud de Kigali) et autres sites régulièrement improvisés par certains religieux prend le dessus dans la pratique et l’imaginaire touristiques des rwandais.

Des analystes du phénomène touristique rwandais trouvent que ce dernier n’est pas exploité à fond pour jouer sur la créativité des citoyens rwandais qui exploiteraient de façon industrielle l’écotourisme et perfectionneraient les produits non seulement artisanaux mais aussi de la transformation agroalimentaire pour satisfaire comme il faut les touristes en question qui rappliqueraient en surnombre.

Ainsi, de fil en aiguille, on verrait un tourismequi raviverait l’industrie rwandaise et vice versa. Seulement voilà ! Les flux financiers (crédits aisément distribués et facilement accessibles) semblent interdits aux classes d’artisans et de jeunes ruraux qui tentent d’entrer dans la vraie et essentielle bataille économique.

Une façon de dire que la vivacité et diversité de l’économie rwandaise est-elle bloquée par une classe sociale de financiers et autres banquiers qui sont réticents à accorder des crédits agricoles et industriels jugés à risque ?