EELV accuse Alain Juppé (UMP) d’avoir « sali l’honneur de la France en ne s’élevant pas contre cette politique de complicité avec le gouvernement génocidaire hutu »
L’État rwandais n’est pas le seul à accuser la France d’avoir joué un rôle dans le génocide de 1994. Le parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) reproche lui aussi à l’ancien Premier ministre Alain Juppé, d’avoir été « complice ».
« C’est lui qui a sali l’honneur de la France »
Julien Bayou, le porte-parole d’EELV, écrit dans un communiqué qu’Alain Juppé (qui a été le chef de la diplomatie de 1993 à 1995) « dit vouloir protéger l’honneur de l’armée française, mais en tant que ministre des Affaires étrangères au moment des faits, c’est lui qui a sali l’honneur de la France en ne s’élevant pas contre cette politique de complicité avec le gouvernement génocidaire hutu ».
Alain Juppé s’explique
Dans son blog samedi, Alain Juppé, a souligné que la France avait en 1994, « face à l’inaction internationale », lancé au Rwanda l’opération Turquoise, qui avait permis de « sauver des centaines de milliers de vies ». Les « accusations portées contre notre Armée (...) sont tout simplement honteuses », a-t-il réaffirmé, appelant François Hollande « à défendre l’honneur de la France », face à ce qu’il qualifie d’« inacceptable mise en cause de la France » par le président rwandais Paul Kagame. Ce dernier a accusé ce week-end la France d’avoir pris part aux massacres.
« On nous a menti »
« En ce jour de 20e anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda, nous apprenons par la voix d’un ancien soldat de l’opération Turquoise qu’on nous a menti. L’opération dite humanitaire a servi de paravent au soutien des génocidaires contre l’avancée des forces du FPR. La France a sciemment fourni des armes, entraîné et conseillé les génocidaires, et protégé leur fuite et même payé leur solde ! » affirme Julien Bayou.
Pour EELV, « la France insulte la mémoire des victimes en n’envoyant pas de représentant à Kigali pour les commémorations du génocide. Ces victimes et leur mémoire ne peuvent pas être traités comme des pions dans la bataille diplomatique que se livrent Paris et Kigali ».
« La France doit affronter ses démons en face. Oui elle savait qu’un génocide se préparait et a quand même armé et formé ses cadres. Oui Hubert Védrine comme François Mitterrand ont continué de soutenir le gouvernement intérimaire alors que les massacres avaient commencé », ajoute le porte-parole.
« Il est plus que temps », que le secret défense soit levé, estime-t-il.
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