Lors de l’inauguration officielle de la 9ème Conférence sur le Dialogue National, le président de la république Paul Kagame a appelé les rwandais à se sentir dignes afin de pouvoir contribuer au développement rapide du pays et de ne pas laisser des étrangers leur dicter la façon de vivre. 

Il est aussi revenu sur l’importance de la conférence à travers laquelle ils pourront exprimer leurs opinions, leurs idées ainsi que leurs préoccupations, qu’ils soient au pays ou à l’étranger, les rwandais sont invités à y participer.

« Personne ne sait mieux que les rwandais ce qui est bien pour eux, nous voulons éclaircir les critiques venant de l’extérieur du pays qui commencent par des appréciations, mais qui finissent par des critiques …le Rwanda progresse, mais il n y pas de liberté d’expression … pourquoi ajoutent-ils ce mais ? » se demande le président Kagame.

« Pour vous dire que les rwandais ne s’expriment pas implique trois raisons à savoir qu’ils ne savent pas parler, qu’ils savent parler, mais qu’il y a quelqu’un qui les empêche de parler et qu’ils ne sont ni muets et n’ont personne pour les empêcher de s’exprimer ou tout simplement qu’ils n’ont rien à dire », ajoute-t-il.

Le chef de l’Etat a insisté sur le fait que les rwandais doivent être conscients de leur identité, de ce qu’ils veulent, tant pis pour ceux qui veulent les considérer d’une autre façon, si quelqu’un pense que je suis mauvais et que je ne le suis pas, alors tant pis, ce sera un fardeau qu’il aura décidé de porter.

Le président Kagame a aussi fait mention de ceux qui disent qu’au Rwanda il n’y a pas de démocratie, de liberté de la presse, ni de liberté d’opinion : « De quelle autre liberté voulez-vous insinuer plus que celle qui vous est permise à travers cette conférence ? Ce sont les seules opinions étrangères insignifiantes qui entravent cette liberté ? ».

Ces défenseurs qui prônent la liberté des génocidaires tels que Bagosora dont le procès n’a même pas été équitable alors qu’il a duré 17 ans , ceux-là sont des plaisantins, nous sommes les seuls bénéficiaires de notre indépendance, nous n’avons de leçons à recevoir de personne, parlez pour vous-mêmes ,pas besoin de ces journalistes , de ceux qui prétendent militer pour les droits de l’homme, ceux qui se croient plus intelligents au point de connaitre vos aspirations, pour qui se prennent-t-ils ? »Martèle-t-il.

Le président Paul Kagame a aussi cité l’exemple du dirigeant d’un pays dont il n’a pas révélé le nom qui a dit que son pays ne pourrait pas avoir pour président quelqu’un provenant de la minorité comme au Rwanda, « je ne suis pas minoritaire, mais je suis rwandais, personne n’est minoritaire en son pays et au Rwanda, nous n’avons pas de minorité », allonge-t-il.

Pour ce qui est de céder le pouvoir, il s’est étonné du fait que les journalistes lui posent toujours des questions sur le temps où il quittera le pouvoir alors qu’il n’a même pas encore terminé son mandat, « soyez patients ». 

Ce discours a été suivi des dialogues sur la mise en applications des 23 recommandations de la précédente conférence, la 8ème, qui seront dirigés par le premier ministre.