La vieille ferraille jetée aux rebuts est devenue une affaire lucrative dans la région des Grands Lacs depuis 1995. Elle a attiré des investisseurs tant locaux que régionaux.

Avec le lancement de l’industrie de l’acier comme la STEELRWA, le business de la ferraille a fait un boom économique. Il est source de revenus pour de gens qui se sont spécialisés dans la collecte de la ferraille usagée.

Cette ferraille recyclable collectée des rebuts est en grande partie constituée de restes de véhicules, des matériaux de construction et bien d’autres. Cette activité est faite par des jeunes et de jeunes femmes.

Nous sommes conscients qu’il peut y avoir des grenades et autres explosifs encore actifs suite au fait que la période trouble de libération du pays entre 1990 et 1994 avec celle des insurgés de 1997 n’est pas encore lointaine. Cette période a laissé beaucoup d’engins explosifs comme des bombes, des munitions, des grenades et autres mines qui risquent d’explose d’un moment à l’autre. Ces engins explosifs ont été, eux aussi, collectés par mégarde croyant que c’était de la bonne affaire. Certains individus, parmi ceux qui collectent cette ferraille, ont été victimes de ces dangereux engins explosifs.

Ces explosions accidentelles ont laissé beaucoup d’handicapés physiques, d’autres y ont laissé leurs vies. Ainsi le 3 novembre, Janvier Nkurunziza, 7 ans, a été tué dans une explosion de grenade en Cellule Nyamagana du secteur et District Ruhango. Il jouait avec cet engin. Maldoche Dusingizimana, 12 ans, du même district Ruhango a été tué dans les mêmes circonstances. Ladite grenade avait été collectée dans les rebuts par son grand frère Athanase Kubwimana.

Ce dernier pensait qu’il avait collecté de la vieille ferraille lucrative.
Pour ceux-là qui savent à quoi ressemblent ces engins explosifs, il est impérieux de les collecter ou d’alerter les services de maintien de l’ordre. Ce sera une bonne contribution pour sauver les vies humaines, surtout celles de nos enfants.

Même si beaucoup de gens ont répondu volontairement positivement à cet appel de transmettre toute information relative à l’existence de ces engins explosifs en temps réel, il est dit que ces engins restent dispersés dans différentes parties du territoire national.