La Reforme de l’administration de l’U.A, les chantiers panafricains et la methode Kagame

Redigé par NDJ
Le 31 janvier 2018 à 09:51

Pour assurer une autonomie financière à l’Union Africaine (UA) qui, jusqu’ici, bénéficie de la manne financière de l’Union européenne, le président rwandais Paul Kagame, nouvellement porté à la tête de l’institution panafricaine, a décidé de l’institution d’une taxe de 0,2%, sur certains produits importés par les pays africains, rapporte Agence Ecofin de ce 30 janvier 2018 qui, plus loin, prête des intentions peu honorables à certains pays « comme l’Egypte ou encore l’Afrique du Sud (qui)ne l’accueillent pas avec enthousiasme, au vu de l’extraversion de leur économie ».


Par contre, ce journal en ligne montre que l’idée de cette contribution substantielle bouscule les ministères des finances africains qui devront opérer « une hausse des taxes et impôts sur leur territoire, si jamais cette nouvelle taxe venait à être appliquée de manière systématique »
.

Mais si l’Egypte ou l’Afrique du Sud sont réticents à ce sujet, il n’en est pas de même de la grande majorité des administrations gouvernementales africaines qui, avec la prochaine institution du Marché Commun de l’Afrique en Mars prochain à Kigali », verra tomber les barrières douanières pour un commerce interafricain plus prospère que jamais.

Les investisseurs africains sont très enthousiastes à ce projet de Kagame. « Il est incompréhensible de voir nos exportations aller au fin fond de l’extrême Orient alors que pour des raisons de politiques douanières décourageantes des pays africains, cela ne se fait pas », ont confié à RFI des hommes d’affaires ouest africains qui attendent impatiemment le sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine de Kigali pour ouvrir grandes les portes d’entrée des pays africains dans une sorte de vaste Zone de Libre Echange Continentale.

Il s’entend que ce grand chantier économique de même que celui du Marché Unique du Transport Aérien Africain demandent une mise à exécution impliquant beaucoup de ressources humaines expertes en la matière, et, par conséquent, un budget proportionnel imposant.

« La taxe sur certains produits importés en Afrique, pourrait constituer une source importante de ressources pour le fonctionnement de l’Union africaine. D’après le Centre de droit commercial pour l’Afrique australe (TRALAC), le continent a importé pour 65,8 milliards de dollars de denrées alimentaires, en 2016 », écrit l’Agence Ecofin rapportant que parmi les plus gros importateurs, l’on avait effectivement certains qui l’ont contestée à Addis-Abeba, notamment l’Egypte avec 15% de la valeur des achats, soit 10 milliards de dollars ; elle est suivie de l’Algérie et de l’Afrique du Sud qui avaient respectivement réalisé des importations de l’ordre de 12% (8 milliards de dollars) et 9% (5,7 milliards de dollars). Le Maroc et le Nigeria arrivaient, selon le TRALAC, en quatrième et cinquième place avec 4,6 milliards de dollars (7%) et 4,5 milliards de dollars (7%) », rapporte Ecofin.

Selon cette Agence, avec ce plan Kagame de renflouement des caisses de l’’UA, une collecte d’environ 30 millions de dollars, par an, pourront être générés pour le fonctionnement de l’institution et la réussite des grands chantiers africains mis en pipeline pour un grand développement socio économique des pays africains qui multiplieront par 20 le volume des échanges commerciaux entre eux avant de penser aux exportations occidentales ou asiatiques.


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