Convoqué par le Sénat rwandais dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, le prof Silas Lwakabamba a été pris à partie par les sénateurs qui ne comprennent pas pourquoi le Ministre n’a pas renforcé les instructions d’usage du biogaz en lieu et place du bois de chauffage dans les établissements d’enseignement secondaire à système d’internat autant que cela avait été dernièrement recommandé par la Commission sénatoriale conduite par Perrine Mukankusi.

Celle-ci et sa délégation sont descendues dans les écoles secondaires du pays et dans les ménages pour constater que beaucoup d’efforts de sensibilisation restent à fournir.

La sénatrice Perrine explique que la construction de 6 m3 de cuisine de biogas coûte 810.000 Frw (1.200$ env.). Selon la sénatrice, dans le cadre de la sensibilisation à l’usage du biogaz, cette somme d’argent est fournie de façon que l’Etat rwandais débloque 310.000 Frw, 300.000 Frw étant un prêt offert par la Banque Populaire à des conditions avantageuses. Le reste étant la participation du bénéficiaire.
Une recommandation à la BNR, au Ministère des Infrastructures, celui des Finances et de la Gouvernance Locale, avait été émise au cours du 10è Dialogue National Umushyikirano pour s’assurer que les Banques Populaires débloquent facilement ce crédit pour les personnes soucieuses d’ériger leurs fours à biogaz.

La Commission sénatoriale a également visité différents secteurs et villages du pays. Elle a constaté que seuls 5 ménages sur les 7.000 des secteurs Kanyinya et Kigali du district urbain de Nyarugenge utilisent le biogaz. Ils ne sont que 8 sur les 10.000 ménages des Secteur Masaka et Gahanga du District Kicukiro de la Ville de Kigali.

La Commission s’est transportée dans la province de l’Est à cet effet pour constater qu’à Nyagatare, Rwempasha et Gatunda du District Nyagatare, seuls 32 sur 11.405 familles ont construit leurs cuisines à biogaz au moment où seul un ménage sur les 31.944 du Secteur Kabatwa, District Nyabihu en Province de l’Est utilise cette énergie. La Commission a ainsi déploré des prestations de sensibilisation au rabais de la part des pouvoirs publics concernés.