Le président zambien par intérim écarte son rival

Redigé par Belga
Le 4 novembre 2014 à 12:02

Le président zambien par intérim Guy Scott a démis son principal rival de ses fonctions de secrétaire général du parti au pouvoir, une décision contestée mardi par l’intéressé, Edgar Lungu, qui fait partie des prétendants à la succession du président décédé Michael Sata.
Guy Scott, qui est chargé d’organiser des élections dans les trois mois consécutifs au décès de M. Sata, a relevé M. Edgar Lungu de ses fonctions au sein du Front patriotique (FP), selon la radio publique zambienne. M. Lungu est par ailleurs le (...)

Le président zambien par intérim Guy Scott a démis son principal rival de ses fonctions de secrétaire général du parti au pouvoir, une décision contestée mardi par l’intéressé, Edgar Lungu, qui fait partie des prétendants à la succession du président décédé Michael Sata.

Guy Scott, qui est chargé d’organiser des élections dans les trois mois consécutifs au décès de M. Sata, a relevé M. Edgar Lungu de ses fonctions au sein du Front patriotique (FP), selon la radio publique zambienne. M. Lungu est par ailleurs le ministre de la Défense et de la Justice.

Ce dernier a aussitôt dénoncé la mesure dans un communiqué lu mardi à la radio publique, tandis que des médias ont fait état de débordements de jeunes lundi soir dans les rues de Lusaka après l’annonce de la mise à l’écart de M. Lungu.

M. Sata avait confié l’intérim à M. Lungu en partant pour Londres en octobre, où il est décédé à l’hôpital le 28. Âgé de 77 ans, M. Sata était largement absent de la scène publique depuis des mois en raison de sa maladie, et la bataille de succession avait déjà démarré au sein de son parti, tandis que l’opposition est également prête à batailler pour faire son retour.

M. Sata, dont l’élection en 2011 avait marqué la deuxième alternance pacifique en Zambie, doit être enterré le 11 novembre à Lusaka. Son vice-président d’origine britannique, Guy Scott, a été désigné pour assurer l’intérim du pouvoir, devenant ainsi le premier chef d’Etat blanc en exercice en Afrique sub-saharienne depuis la chute de l’apartheid en Afrique du Sud en 1994.

Il ne pourra pas se présenter à la présidentielle, selon la Constitution, car ses parents n’étaient pas zambiens.


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