Pour une discrimination positive à l’égard d’une catégorie de rwandais dits Batwa qui ont longtemps plongé dans une misère crasse et considérés comme des intouchables, tout en se conformant à sa politique de non ségrégation ethnique, le régime actuel rwandais a préféré les appeler "ceux qui ont été ignorés de par l’histoire".

Actuellement, ils revendiquent leurs droits à une vie décente qui ne vient que pour 1% des leurs qui ont terminé les écoles secondaires et supérieures et la levée du caractère d’ "intouchable" qui leur colle sur leur personnalité.

Ces Batwa veulent rencontrer le chef de l’Etat Paul Kagame pour lui soumettre leurs doléances.

Ce souhait a été formulé ce 20 novembre 2014 au cours d’une séance de restitution d’un travail de recherche de COPORWA sur l’état des conditions de vie des Batwa dans les districts de Nyanza, Nyaruguru, Nyagatare, Nyamasheke et Gasabo.

Cette recherche a été menée durant la période 2013-2014. Elle a révélé des chiffres encore bas dans l’évolution des conditions sociales de cette catégorie de Rwandais avec seulement 1% de lauréats des Humanités et universités et 31% qui auront terminé leur école primaire.

La recherche montre que 66% sont si vulnérables et plongés dans l’indigence au point u’ils ne peuvent pas se payer l’assurance Mutuelle de Santé.

Le Programme VUP (Vision 2020 Umurenge Program) bénéficie à rien que 1.5% dans le District Nyaruguru et 8.2% d’eux en District de Nyanza, lit-on dans le document de recherche qui montre que de petits crédits leurs accordés dans le cadre de VUP en District de Gasabo, aucun Batwa n’est à même de l’utiliser avantageusement, qu’en district de Nyamasheke, seuls 9.1% sont à même d’en profiter.

La recherche a dégagé de tristes réalités de piètres conditions des Batwa dont le fait de ne pas avoir de propriété foncière et de sources de revenus.

La séance de restitution a insisté sur le caractère scientifique avec des résultats probants de la recherche car, "280 individus ont été interrogés dont 97 citoyens et 63 dirigeants des instances de base", a déclaré le conducteur des travaux de recherche.

COPORWA, une association de promotion des Batwa veut que ce nom soit réhabilité dans le discours social, qu’une discrimination positive soit réactivée afin de voir les Batwa dans les écoles et postes de responsabilité du pays.