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Les petites phrases assassines des profs

Redigé par IGIHE
Le 12 septembre 2016 à 12:22

De « Peut mieux faire » à « Nul ! » en passant par « Vous êtes une catastrophe ! », les remarques écrites ou orales des enseignants s’oublient rarement. Et elles continuent de nous blesser des années après. Comment vivre avec ? Enquête et témoignages.
« Trop agité, trop dispersé. Trop médiocre. Ne progresse pas […] insupportable […]. Nul. Refusé. » Dans un petit livre drôle, mais qui fait froid dans le dos (voir encadré), Jean- Baptiste Alméras, artiste et libraire, a regroupé quinze années de sa vie scolaire (...)

De « Peut mieux faire » à « Nul ! » en passant par « Vous êtes une catastrophe ! », les remarques écrites ou orales des enseignants s’oublient rarement. Et elles continuent de nous blesser des années après. Comment vivre avec ? Enquête et témoignages.

« Trop agité, trop dispersé. Trop médiocre. Ne progresse pas […] insupportable […]. Nul. Refusé. » Dans un petit livre drôle, mais qui fait froid dans le dos (voir encadré), Jean- Baptiste Alméras, artiste et libraire, a regroupé quinze années de sa vie scolaire vue par les représentants de l’Éducation nationale. Quinze années de bulletins et d’appréciations plus ou moins cruelles dont il garde un souvenir amer : « Mes années d’école ont été très douloureuses. J’ai eu l’impression d’un grand gâchis et d’une incompréhension terrible avec mes enseignants. De quel droit ces personnes qui ne me connaissaient pas intimement pouvaient-elles me juger ? »

Lorsque sa mère lui a rendu son dossier récupéré auprès du rectorat, Jean-Baptiste a recopié mécaniquement, avec un « sentiment de grande angoisse et d’oppression », les commentaires de ses bulletins dans leur intégralité sur un pupitre au marqueur noir, comme quand il était adolescent et qu’il gribouillait sur les tables en classe. « Aujourd’hui encore, je vois bien que je garde des séquelles de cette période, confie-t-il. Chaque fois que je me retrouve en réunion, je m’installe toujours au fond pour ne pas me faire repérer, et il est évident que si je suis plutôt anarchiste et rebelle, c’est à l’école que je le dois. Publier ce livre était ma réponse, mon ultime pied de nez aux années d’humiliation que j’ai endurées. »

Certes, les choses ont évolué depuis les années 1930, et les collégiens filmés par Jean Vigo dans Zéro de conduite (1933) ne sont plus brutalisés par des professeurs obtus, tyranniques et tout-puissants. Mais les élèves d’aujourd’hui souffrent encore. Enfants, adolescents puis parents, nous avons tous en mémoire (...)

Avec yahoo.fr


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