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Les Potiers de Rubengera reclament assistance pour amelioration de leurs conditions de vie

Redigé par IGIHE
Le 6 juin 2019 à 06:30

Les Potiers du Village Kabuga, Cellule Bubazi, Secteur Rubengera dans le District de Karongi, disent avoir entendu que d’autres potiers habitant d’autres districts du pays percoivent une assistance gouyvernementale pour les aider a decollersocio economiquement. Ils exigent de l’administration des Affaires sociales du district Karongi un tel appui pour se relever des mauvaises conditions de vie dans lesquelles ils baignent.

Un reporter du journal en ligne Umuseke rapporte que ces Rwandais ont du mal merger du seuil de pauvrete. Ils dorment sur la paille, leurs habits leur servent de draps de lit. Une famille de 9 personnes se serrent dans une petite maison faite d’une seule et unique chambre.

“C’est ainsi que nous vivons. Les autorités nous méprisent. Les animaux du Parc ont plus de droits que nous. Ils sont visités, nous pas”, a confié Daphrose Mukakarori, une des Potières de Rubengera.
Elle a dit qu’une fois les autorités leur ont rendu visite, ont remarqué qu’ils dorment sur la paillasse, leur ont promis des matelas, mais qu’ils n’ont pas joint l’acte à la parole depuis lors.

”Il nous arrive d’entendre dire que les uns reçoivent de l’argent du Vision Umurenge Programme, VUP, les autres le bétail pour élever, mais à nous rien du tout”, poursuit-elle.

“J’ai trois lits, tous en paillasse. Dirais-tu que cet Etat nous aide en quoi que ce soit ?”, interroge-t-elle ?

Les autorités locales dementent
.

La Vice Maire chargée des Affaires Sociales du District, Mukashema Drocella, a dit qu’ils ont rendu visite à ces Rwandais et qu’ils en ont délocalisé certains.

Rukesha Emile, Secrétaire Exécutif du Secteur Rubengera, estime quant à lui que l’Etat a tout fait pour les accompagner.

“Ils ont reçu une assistance de tout genre, mais il faut persévérer dans la sensibilisation pour rehausser leur conception, car ils gaspillent l’aide qu’ils reçoivent”, a-t-il dit.

Il y en a qui ont démoli les maisons leur construites pour en tirer le bois de chauffage, d’autres ont vendu certains matériaux. Pourtant ils voudraient être vus et considérés comme d’autres Rwandais à part entière et ne veulent plus les sobriquets qui leur sont collés.

“Quand on dit que nous sommes restés un groupe social arriere, nous nous demandons quand nous pourrons decoller et avancer avec les autres dans la societe. Nous sommes des parias”, se plaint avec humour Nyangoma Nathalie.

Pour Byaruhanga Anastase, si l’Etat a banni toute sorte de discrimination, ils ne devraient plus être appelés autrement que “Rwandais”.

“Il me plairait de m’entendre appeler citoyen rwandais comme les autres. Mais s’entendre appeler indigènes, arriérés, cela fait croire qu’il s’agit d’une autre ethnie bien méprisable”, a-t-il dit.

Une recherche effectuée a montré qu’un grand pas reste encore à franchir vers le bien-être de cette catégorie de gens afin qu’ils soient traites comme les autres rwandais.

Elle a montré que sur les 235 personnes enquetees (potiers/Batwa), 123, soit 52,3% parmi elles n’ont jamais mis le pied à l’école, 41,3% ont fréquenté l’école primaire, 5,1% l’école secondaire, 0,9 dans les écoles techniques et professionnelles, tandis qu’une seule personne a atteint le niveau universitaire.

Il ressort également du même rapport que 67,7% sont dans la 1ère catégorie sociale Ubudehe, alors que seuls 25,1% ont eu accès au programme Girinka Munyarwanda, celui de l’offre d’une vache a une famille pauvre rwandaise. Seuls 17,1% d’entre eux ont bénéficié de l’aide du Vision Umurenge Programme.

Ceux qui ont fréquente l’Education Pour Tous sont estimés à 56%, alors que 13,3% travaillent avec les banques et d’autres établissements de microfinance, pendant que 41,7% ont des maisons décentes.


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