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Louise Mushikiwabo au micro d’Al Jazeera s’exprime sur le 3ème mandat de Kagame

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 15 juin 2016 à 09:05

Se prêtant au micro d’Al Jazeera ce 13 juin 2016, la ministre rwandaise des Affaires étrangères trouve que les citoyens rwandais se sont prononcés sur la prolongation du Président Paul Kagame au pouvoir jusqu’en 2034. Pour elle, ce sont les aspirations et les souhaits du peuple rwandais.
Elle a déclaré ne voir aucun inconvénient... "Kagame a répondu aux voeux des citoyens rwandais. Je trouve cela normal. Par contre, on se posera la question du volume des réalisations des citoyens tout au long de son (...)


Se prêtant au micro d’Al Jazeera ce 13 juin 2016, la ministre rwandaise des Affaires étrangères trouve que les citoyens rwandais se sont prononcés sur la prolongation du Président Paul Kagame au pouvoir jusqu’en 2034. Pour elle, ce sont les aspirations et les souhaits du peuple rwandais.

Elle a déclaré ne voir aucun inconvénient... "Kagame a répondu aux voeux des citoyens rwandais. Je trouve cela normal. Par contre, on se posera la question du volume des réalisations des citoyens tout au long de son leadership", a-t-elle dit.

La ministre a balayé du revers de sa main les accusations des ONGs internationales oeuvrant dans les droits de l’homme AI, HRW, RSF selon lesquelles le Gouvernement rwandais ne tolèrerait pas une opposition politique critique.

Ceux-là qui lancent de telles critiques ont du mal à comprendre la vision du Rwanda actuel et là où il tend.Il a une façon particulière de gestion de sa société. Et puis, on n’est pas tenu nécessairement d’être d’accord avec la conception de sa ligne politique", a indiqué la ministre.

Abordant la question burundaise et du supposé soutien du Rwanda aux réfugiés Burundais pour destabiliser leur pays tel que cela avait été indiqué dans un rapport d’experts onusiens du début de cette année, la ministre a haussé le ton montrant que ces accusations sont farfélues :

"Si j’avais l’intention de déposer le régime d’un pays voisin, je n’irais pas recruter des enfants non expérimentés dans un camp de réfugiés. J’utiliserais mon armée", a-t-elle indiqué au journaliste d’Al Jazeera.

La question de la liberté limitée de la presse rwandaise et la suspension des émissions de la BBC en langue locale a été aussi abordée. La ministre a imputé cette décision au fait de la radio et télediffusion du film "Rwanda, Untold Story" plein de relents négationistes du génocide des Tutsi de 1994 et de propagande de l’idéologie du génocide.

"Nous ne pouvions pas tolérer cela", a-t-elle dit avant de continuer
La ministre a-t-elle parlé de la mort par étranglement du Col. Patrick Karegeya dans un hôtel d’Afrique du Sud le 1er janvier 2014 ? Oui, mais contrairement aux questions suggestives du journaliste qui voulait mettre cet assassinant sur le dos de certains responsables rwandais, la ministre a seulement fait des déclarations de logique générale :

"On ne trahit pas son pays pour vivre non inquiété. Je ne connais aucun traître qui a été récompensé pour cet acte ignoble", a-t-elle déclaré. Non contente de la réponse donnée au journaliste, et d’ajouter adoptant la stratégie d’une réponse questionnante lourde de sentiments : "Pourquoi dois-je m’affliger du sort de mes ennemis, de ceux-là qui causent problèmes (à la société) ?"


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