MIFOTRA convoqué au Parlement : Chinois et Indiens accusés de torturer leurs ouvriers

Redigé par NDJ
Le 1er février 2018 à 09:37

Insultes, jets de salive sur le front, coups de poing, paie main à main, absence de port de matériel protecteur, sans contrat de travail... voilà quelques accusations à l’endroit des investisseurs chinois et indiens au Rwanda présentées par la ministre Fanfan Rwanyindo (Fonction Publique et Travail) devant la Commission Parlementaire Economie et Commerce où elles étaient convoquées pour s’expliquer à ce sujet ce 31 janvier 2018.


Cette convocation de la Commission parlementaire survient après que des pétitions aient été déposées au Parlement et qu’une équipe d’Inspection du Ministère de la Fonction Publique et Travail ait fait le tour des entreprises indiennes et chinoises opérant dans le pays.

"La plupart des ouvriers interrogés se sont plaints de coups de poing et autre harcèlement physique et verbal de la part de leurs employeurs étrangers essentiellement chinois et indiens", a dit la Ministre.

Les députés membres de la Commission ont dit que les ouvriers et autres employés des entreprises opérant dans le pays en général ont un problème de violations de leurs droits de travail. "La plupart d’entre eux, n’ont pas de contrats de travail encore moins d’assurance-maladie", ont indiqué les députés ajoutant que spécialement pour les entreprises tenues par les Chinois et les Indiens, les ouvriers sont perpétuellement habités par la peur d’être mis à la porte pour un petit rien.

"Je n’aurais pas peur de dire que les entrepreneurs chinois et indiens ne pensent pas qu’il y a des rapports Employeur-Ouvrier à respecter. Ces employeurs agressent leurs employés, les insultent, leur jètent des salives sur le front. Il peut se faire que c’est de cette façon qu’ils traitent leurs compatriotes chez eux et croient qu’ils peuvent le faire au Rwanda", s’est révolté l’Honorable Emmanuel Mudidi invitant l’assemblée à réparer l’honneur et l’estime de soi de ces ouvriers et employés des entreprises chinoises et indiennes.

La Ministre de la Fonction Publique et du Travail a dit que des séminaires de débats avec les employeurs du Rwanda ont commencé à être organisés avec focalisation sur la vie et la sécurité sociale des employés. "Nous avons commencé avec les investisseurs dans les mines. Nous y allons catégorie par catégorie", a dit Fanfan ajoutant qu’un dialogue a commencé avec les employeurs indiens, chinois et autres à propos du traitement humain qui doit être réservé aux ouvriers et autres employés.

"Le code du travail est entrain d’être révisé", a dit Mme Fanfan répondant à la question de la Commission qui souhaitait voir les ouvriers être rémunérés décemment.

"Il est question de fixer un SMIG/Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti", a-t-elle ajouté tentant de donner un cadre général et légal de résolution de cette épineuse question.

Curieux ce que les Pouvoirs publics font un plaidoyer pour le monde ouvrier qui aurait dû être fait par des syndicats des travailleurs muets et tombés dans une létargie totale.

Traduction et adaptation du texte en Kinyarwanda de Izuba Rirashe portant titre : Abadepite bagaragaje ihohoterwa rikorwa n’Abahinde n’Abashinwa ku bakozi b’Abanyarwanda de Jean Claude Ndayishimye du 31 janvier 2018


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