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PARIS — Agathe Habyarimana perd son procès engagé contre la diffusion d’un reportage

Redigé par
Le 24 juin 2011 à 11:27

Agathe Habyarimana, veuve de l’ancien président rwandais dont l’assassinat est considéré comme un signal donné pour déclencher le génocide des Tutsi de 1994, a perdu jeudi le procès engagé en vue d’une interdiction éventuelle de la diffusion d’un reportage sur le génocide programmé par la chaîne de télévision France 2, le 28 juin prochain.
Selon AFP, Agathe Habyarimana, qui réside en région parisienne, avait assigné en référé France Télévisions et le producteur Tony Comiti pour le reportage sur le génocide (...)

Agathe Habyarimana, veuve de l’ancien président rwandais dont l’assassinat est considéré comme un signal donné pour déclencher le génocide des Tutsi de 1994, a perdu jeudi le procès engagé en vue d’une interdiction éventuelle de la diffusion d’un reportage sur le génocide programmé par la chaîne de télévision France 2, le 28 juin prochain.

Selon AFP, Agathe Habyarimana, qui réside en région parisienne, avait assigné en référé France Télévisions et le producteur Tony Comiti pour le reportage sur le génocide qui a fait plus d’un million de morts.

Deux autres Rwandais résidant en France, l’ex-lieutenant-colonel des ex forces armées rwandaises (FAR) Marcel Bivugabagabo et le Dr Charles Twagira, également interviewés dans le documentaire, s’étaient joints à son action.

Le documentaire litigieux s’intitule "Génocide rwandais : des tueurs parmi nous ?"

Craignant une atteinte à leur présomption d’innocence, les demandeurs réclamaient le visionnage préalable du reportage et le cas échéant l’interdiction de sa diffusion.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris les a déboutés, jugeant que les demandeurs "n’apportent pas les éléments propres à laisser très sérieusement présumer que le journaliste aurait dans sa présentation du document manqué à son obligation de s’abstenir de toutes conclusions définitives, mais aurait au contraire manifesté un préjugé à leur égard, tenant de façon péremptoire pour acquise leur culpabilité avant tout jugement".

Mme Habyarimana fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en octobre 2009 par les autorités rwandaises pour génocide et crimes contre l’humanité et Kigali demande son extradition.

Placée sous contrôle judiciaire, elle doit comparaître à une date non déterminée devant la cour d’appel de Paris qui statuera sur la demande d’extradition du Rwanda. Une enquête avait été également ouverte en 2008 à Paris à la suite d’une plainte la visant pour complicité de génocide.


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