Le Rwanda est dans son entièreté une “Destination Touristique”. La douceur de son climat est, en elle-même, une attraction. La beauté de sa nature verdoyante réjouit les voyageurs, chatouille et réveille profondément en eux les sentiments du bien-être et du loisir.

Certaines régions du Rwanda rivalisent dans la diversification des produits touristiques. Le District de Rulindo en Province du Nord est de loin le plus attractif. Il possède des potentialités touristiques très variés dont les sites naturels, historiques et mémoriaux.

Ce district, à lui seul, va offrir aux futurs touristes comme sites naturels : Les eaux thermales de Cyinyonyo dans le secteur Rusiga, des chutes d’eau près du bureau de district de Rulindo. Dans le secteur de Muko , le touriste s’extasiera avec les “Amayogi ya Bulimbi”, une chaine de petites collines donnant une vue panoramique très attrayante.

Sites historiques

Quelques braves fils du pays ont pu écrire, fort heureusement, quelques livres sur les sites se trouvant dans plusieurs régions du Rwanda qui deviendront touristiques dans un prochain avenir. On observe la destruction presque totale de symboles attachés au culte et à la sauvegarde des lieux de sépulture des anciens rois du Rwanda. Cela s’est-il fait par ignorance, négligence, ou une simple mauvaise volonté politique ?

Le tunnel de Bushoki

Egalement appelé ‘‘Ubuvumo bwa Ruganzu”, ce tunnel est historique pour avoir été emprunté par le roi guerrier Ruganzu, qui a pu s’échapper miraculeusement poursuivi par des guerriers ennemis, en passant à travers une colline, laissant ainsi ce fameux tunnel à ciel ouvert.

“La chaise de Ruganzu II Ndoli

Dans le même secteur de Bushoki, nous y trouvons également “La chaise de Ruganzu II Ndoli, chaise sculptée dans le roc. Au même endroit, la légende nous fascine par les griffes des chiens de ce Mwami Ruganzu II Ndoli, griffes imprimées également dans le roc.

Un trésor culturel non encore exploité : les tombeaux royaux

Un précieux Héritage Culturel se trouve enfoui dans le sol de certaines collines des districts Rulindo et Bicumbi. Ce grand trésor pour la Nation, est constitué de tombeaux royaux. Ces Tombeaux de nos anciens rois et reines ont été protégés et conservés assez longtemps jusqu’en 1968, par respect de nos morts, ou par sentiments de peur des esprits des morts.

Aujourd’hui, il reste trės peu de vestiges indiquant les lieux où furent ensevelis ces rois et reines du Rwanda malgré l’abandon presque total de ces lieux, suivi parfois d’une destruction progressive de leur environnement, sans que, Dieu merci, soit touché le contenu de ses tombes, action admirablement reconnue à la population de Rulindo, pour n’ avoir pas excavé les dépouilles au moment des “ grandes crises humanitaires rwandaises”.

L’histoire nous apprend que ; la Tombe de la Reine-mère, Nyirayuhi V Kanjogera, morte en 1933, et inhumée à Rutare-Munanira, a été violée par une excavation aux fins archéologiques par les Européens en 1968. Après cette fameuse opération, il semble que les restes de la Reine-mère furent retournés dans leur dernière demeure.

Ces lieux où reposent les restes des rois du Rwanda

Dans le Distict de Rulindo, Butangampundu abrite les tombes de Cyilima I et Ruganzu I

A Kayenzi, on y trouve les tombes de Yuhi II et Yuhi IV. A Rusiga, celle de Gihanga

Mibambwe I et Mibambwe III sont inhumés dans Remera des Baforongo.

Le District de Gicumbi, dans le secteur Rutare, est principalement choisi pour les tombes des Rois Kigeli avec Munanira pour Kigeli IV Rwabugiri, Nyankenke pour Kigeli I, Kigabiro pour Kigeri III et Gatwaro pour Mutara II.

Ces lieux où reposent les corps de nos vénérés ancêtres, constituent au point de vue du Tourisme, un important Héritage Culturel qui, bien réhabilités, peuvent être des lieux d’attraction culturelle et touristique qui généreraient des revenus pour les populations environnantes en particulier, et pour le Gouvernement en général.

Des autorités culturelles pourraient ainsi intéresser la population à saisir l’opportunité, en comprenant le bien fondé de la protection et de la conservation des sites et leur environnement, en leur garantissant aussi, un profit maximum des produits du Tourisme, basé sur la maintenance, et l’exploitation rationnelle du patrimoine culturel National, se trouvant dans leurs secteurs respectif.