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Protection de l’environnement : Priés de délocaliser leurs constructions sans compensation

Redigé par IGIHE et Izuba Rirashe
Le 5 février 2013 à 02:59

Les constructions anarchiques du Mudugudu Kanyinya de la Cellule Ruhango en Secteur Kinyinya bordent le marais. Les propriétaires ont reçu une notification leur demandant de délocaliser leurs habitations. Ils se plaignent de cette décision qui leur est tombée dessus sans être préparés car, selon eux, ils n’ont nulle part où aller surtout qu’ils ont vendu leurs propriétés pour venir s’installer dans ce coin.
Les lettres de notification qu’ils ont reçues leur précisaient qu’il n’est permis à personne de (...)

Les constructions anarchiques du Mudugudu Kanyinya de la Cellule Ruhango en Secteur Kinyinya bordent le marais. Les propriétaires ont reçu une notification leur demandant de délocaliser leurs habitations. Ils se plaignent de cette décision qui leur est tombée dessus sans être préparés car, selon eux, ils n’ont nulle part où aller surtout qu’ils ont vendu leurs propriétés pour venir s’installer dans ce coin.

Les lettres de notification qu’ils ont reçues leur précisaient qu’il n’est permis à personne de construire une habitation qui détruise ou porte atteinte à son environnement. Puis ils ont été priés de relocaliser leurs habitations ailleurs en déans 90 jours calendrier.

Claudette Nzamwitakuze, l’une des personnes visées par cette mesure trouve qu’il faut comprendre la mesure officielle mais « Nous devons être dûment expropriés. J’ai dépensé 350.000 frw (env. 600$) pour construire ma parcelle avec l’aval des autorités de base voici un an écoulé. Pour quitter ce coin, il faut qu’il me soit donné une autre propriété où je pourrai construire un autre abri ».

Une autre personne Mukeshimana Ziada qui s’est également vu priée de déconstruire son habitation pour cause de protection de l’environnement déclare avoir acheté la dite habitation pour 4 millions (6.400 $) après avoir vendu sa propriété dans le rural.

« Ce qui est pénible, c’est que quand j’ai acheté cette propriété qu’on me demande de détruire, les dirigeants de base ont signé et personne n’a levé son petit doit pour rappeler le code de l’environnement. J’ai tous les documents officiels de bail de 20 ans renouvelables. Autant que les autres, nous payons l’impôt immobilier », s’est ainsi plaint la dame comme pour dire que la mesure qui s’abat sur elle est injuste.

Ayant reçu la notification de délocaliser nos habitations, je n’ai pas été inquiétée outre mesure, a déclaré Agnès Mukasipi, confiante que l’Etat qui observait sans rien dire les gens chercher abri dans cet entourage du marais et qui, pour l’immédiat leur demande de se délocaliser, « devra nous indiquer, en compensation, un autre endroit où nous ré érigerons nos habitations ».

Pourtant, ce n’est pas ce que pense le Secrétaire Exécutif de Secteur Kinyinya.

« Non ! Ils n’auront aucune compensation. Ils savaient qu’ils étaient dans l’illégalité quand ils construisaient dans ce marais », a-t-il déclaré désabusé par le fait que les habitants de ce quartier spontané du nord est de la Ville de Kigali semblent ne pas disposés à cesser les constructions quand bien même ils ont reçu une notification de détruire même celles qui sont déjà en place.


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