RDC : Ouverture politique en trompe l’œil-Afrikarabia

Redigé par Radio Okapi
Le 24 octobre 2013 à 04:01

Dans un discours devant les deux assemblées, le président Joseph Kabila a annoncé la création “imminente d’un gouvernement d’union nationale“. Une ouverture politique à minima : l’actuel chef de gouvernement, Matata Ponyo, pourrait reste à son poste et Joseph Kabila… après 2016.
L’ouverture oui, mais pas trop. Le discours de Joseph Kabila devant les deux chambres était très attendu et devait répondre aux recommandations des Concertations nationales.
L’annonce phare du président Kabila : la nomination (...)

Dans un discours devant les deux assemblées, le président Joseph Kabila a annoncé la création “imminente d’un gouvernement d’union nationale“. Une ouverture politique à minima : l’actuel chef de gouvernement, Matata Ponyo, pourrait reste à son poste et Joseph Kabila… après 2016.

L’ouverture oui, mais pas trop. Le discours de Joseph Kabila devant les deux chambres était très attendu et devait répondre aux recommandations des Concertations nationales.

L’annonce phare du président Kabila : la nomination “imminente” d’un gouvernement d’union nationale. Une nouvelle équipe qui comprendra “aussi bien des représentants de la majorité, que de l’opposition et de la société civile“. Pourtant, aucun nom n’a été avancé par le président pour le poste de Premier ministre .

L’actuel chef du gouvernement, Matata Ponyo, un temps donné partant, pourrait bien rempiler à la Primature. L’ouverture s’effectuera donc “à petit pas“, seulement avec l’arrivée de quelques figures politiques d’opposition ou le retour de “poids lourds” de l’échiquier congolais. Mais le maintien de Matata Ponyo, qui n’a toutefois pas démérité à la Primature, est difficilement compréhensible dans un contexte d’ouverture et de changement politique. Une ouverture limitée enfin, par l’absence des deux partis d’opposition, UDPS et UNC, qui ont boycotté l’ensemble du processus de concertations.

Bonnes intentions

Le reste des annonces est également en demie-teinte et sans grande surprise : libérations de prisonniers civils et militaires (sans en préciser les noms et le nombre), le retour des dépouilles de Moïse Tshombe et de Mobutu (dont on se demande en quoi cela va résoudre les problèmes de la RDC) ou encore la création de nouvelles provinces dont on attend la mise en place… depuis 2006 (déjà sous Joseph Kabila).

Dans le catalogue des bonnes intentions annoncées par le président, la nomination d’un conseiller “anti-corruption“, qui peine à faire oublier le succès mitigé du programme “tolérance zéro” ou encore cette incantation sur “l’affairisme” qui “doit être banni de l’armée et de la police“.

Bonnes intentions également dans le souhait de voir organiser “avec diligence les élections municipales, provinciales et sénatoriales“, restées en souffrance depuis 7 ans. Des annonces qui cachent mal le manque de résultats des deux présidences Kabila.


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