Lors de sa présentation, le 4 août 2025, de la loi ratifiant cet accord signé à Washington D.C., aux États-Unis Le ministre a exprimé son optimisme quant au fait que cet accord aboutisse à des effets concrets, tout en soulignant que le Rwanda demeure préoccupé par le risque que ses dispositions ne soient pas respectées comme convenu.
En effet, cet accord comporte quatre volets principaux : l’éradication du groupe armé FDLR, la levée des mesures de défense instaurées par le Rwanda le long de sa frontière avec la RDC, la coopération économique, la dimension politique incluant le soutien mutuel aux négociations entre la RDC et les groupes armés ADF et M23, ainsi que des mesures facilitant le retour des réfugiés.
Ambassadeur Nduhungirehe a expliqué que ces inquiétudes reposent sur trois raisons majeures. Premièrement, il a rappelé que le Rwanda et la RDC ont déjà conclu de nombreux accords au cours des 25 dernières années — plus d’une dizaine — qui n’ont pas été mis en œuvre. Ces accords portaient notamment sur l’éradication des FDLR et la protection des populations congolaises d’expression kinyarwanda victimes de persécutions.
Deuxièmement, le ministre a souligné un contraste regrettable entre les échanges constructifs des négociations et la situation réelle sur le terrain : « Nous avons informé le facilitateur que le gouvernement congolais achète de nouvelles armes, notamment des drones, fait appel à des mercenaires colombiens en remplacement de ceux venus de Roumanie, et que les Forces armées de la RDC (FARDC) ont accru leur présence près des zones contrôlées par le M23 », a-t-il indiqué.
Troisièmement, il a dénoncé les discours contradictoires tenus par certains responsables congolais après la signature des accords. En 2024, lors des discussions de Luanda, le ministre Lutundula avait confirmé qu’il présenterait un plan concret visant à éradiquer les FDLR. Pourtant, de retour en RDC, il avait déclaré ne pas connaître ce groupe.
Plus récemment, le 16 juillet, le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Vital Kamerhe, appelait à soutenir le processus en cours lors d’une allocution en faveur de la paix, avant de prononcer à Genève un discours virulent accusant le Rwanda, puis de revenir sur ses propos.
Le ministre Nduhungirehe a indiqué que toutes ces préoccupations avaient été portées à l’attention des facilitateurs de l’accord, auxquels il appartient désormais d’exiger de la RDC la mise en œuvre de ses engagements.
Il a souligné que si l’accord n’était pas mis en œuvre, ce serait regrettable, mais que le Rwanda continuerait à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité. « Les mesures de défense resteront en place jusqu’à ce que l’accord soit effectivement appliqué », a-t-il averti.
Il a toutefois souligné que la non-application de l’accord serait regrettable, mais que toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité du Rwanda seraient toujours prises. « Les mesures de défense resteront en place jusqu’à ce que l’accord soit effectivement appliqué », a-t-il averti.
En outre, le ministre a salué l’implication de plusieurs acteurs dans la facilitation de l’accord, considérant cela comme un élément favorable à son application.
Parmi eux figurent les États-Unis, le Qatar, le Togo, ainsi que la Commission de l’Union africaine, certains disposant d’une influence plus grande que les acteurs des précédentes négociations.
Le ministre Nduhungirehe s’est par ailleurs dit confiant au fait que cette dynamique renforcée permette de produire des résultats concrets.

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