La question, a annoncé le Premier ministre lors d’une déclaration nocturne à la presse vers 1 h 30 du matin mercredi 28 mars, sera la suivante : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?", avec un bulletin "oui" et un bulletin "non".
Ce choix, qu’Édouard Philippe a indiqué avoir "proposé" au terme de discussions "directes" et "franches", a été adopté après plus de quinze heures de réunion du 17e comité des signataires de l’accord de Nouméa, dont une phase finale de plus de sept heures à Matignon.
La formulation, qui va être soumise au Conseil d’État en vue de l’examen du décret convoquant les électeurs, "a un sens politique profond : elle permet à chacune des forces politiques de se positionner clairement", a fait valoir le Premier ministre, au côté des élus calédoniens et de la ministre des Outre-mer Annick Girardin.
En choisissant les deux termes de "pleine souveraineté" et d’"indépendance", le chef du gouvernement a en effet tenté de concilier les positions, avant la visite d’Emmanuel Macron dans l’archipel français du Pacifique, attendue début mai.
Le "rôle important" du Premier ministre
"On aurait été lamentables, indépendantistes comme anti-indépendantistes, d’arriver à ce référendum avec un désaccord sur la manière dont la question devait être libellée", a souligné le député UDI Philippe Gomès, président de Calédonie Ensemble, principal parti loyaliste. "Finalement, tout le monde a pu s’y retrouver, tant mieux pour notre pays", s’est-il réjoui.
"Ce qui est important pour nous, c’est que les Calédoniens aient clairement le choix sur le terme d’indépendance et pas uniquement de pleine souveraineté qui était moins compréhensible", a déclaré Sonia Backès, cheffe de file des Républicains calédoniens (droite loyaliste).
Côté indépendantiste, le chef coutumier Roch Wamytan (FLNKS) a salué le "rôle important" du Premier ministre. Dans la soirée, Édouard Philippe a fait sept propositions de rédaction pour parvenir au choix final, ont rapporté les participants.
L’émergence d’un compromis est une bonne nouvelle pour le gouvernement et le processus néo-calédonien, alors que les tensions politiciennes étaient remontées d’un cran ces dernières semaines, sur fond de controverses au sein du camp non indépendantiste.
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