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Témoignage d’une femme maltraitée par son conjoint

Redigé par igihe
Le 8 janvier 2017 à 01:10

Rares sont les victimes qui en parlent
Les violences conjugales sont une réalité et touchent tant les hommes que les femmes. Rares sont les personnes victimes des violences conjugales qui en parlent pendant ou la période du calvaire. Une femme qui a subi des violences conjugales faites par son mari a accepté de témoigner au quotidien Le Renouveau pour parler du calvaire qu’elle a vécu.
En requérant l’anonymat, une jeune femme d’une trentaine d’années a confié au quotidien Le Renouveau les violences (...)

Rares sont les victimes qui en parlent

Les violences conjugales sont une réalité et touchent tant les hommes que les femmes. Rares sont les personnes victimes des violences conjugales qui en parlent pendant ou la période du calvaire. Une femme qui a subi des violences conjugales faites par son mari a accepté de témoigner au quotidien Le Renouveau pour parler du calvaire qu’elle a vécu.

En requérant l’anonymat, une jeune femme d’une trentaine d’années a confié au quotidien Le Renouveau les violences qu’elle a subies de la part de son conjoint. Elle a vécu ce calvaire pendant de longues années, ne pouvant pas quitter son mari pour ne pas mettre en péril l’intérêt leurs enfants.

Elle dit : « Mon histoire est telle que je me suis mariée à l’âge de 20 ans, et j’ai eu notre fille un an après notre mariage. Notre situation a commencé à changer après la naissance de notre premier enfant, j’étais très épanouie pendant ma grossesse mais mon mari l’a très mal vécu. J’ai commencé à ressentir cette fameuse jalousie. Je suis pleine de vie, j’aime la vie, je suis plutôt optimiste, contente de peu de choses, de petits bonheurs de la vie. Quand j’ai été enceinte, j’étais comblée. Je ne sais pas ce qui s’est passé, une cassure profonde s’est opérée. J’ai commencé à subir des insultes au quotidien, c’était difficile à vivre. un an après la naissance de ma fille, j’ai eu droit à mon premier coup. Il a perdu son contrôle, il m’a propulsée contre le mur, il a tout rasé sur son passage, il a cassé le téléphone. J’ai pris ma fille et suis allée dormir chez une amie. Après, il s’est excusé et il disait ne pas comprendre ce qui lui était arrivé. Mais j’avais une enfant et j’étais prête à sacrifier ma vie de femme pour que mon enfant vive dans un foyer avec son papa et sa maman. Pour moi, c’était l’idéal. » Malheureusement pour elle, son conjoint a continué à la maltraiter, confirme-t-elle.

Elle continue à se confier en disant : « Dès le début de ma seconde grossesse, mon existence est devenue épouvantable. Il m’a flanquée sur un matelas par terre. Quand ma seconde fille est née, c’était invivable : humiliation et harcèlement moral étaient permanents.

Un jour, il m’a lacéré de coups de poing sur le bras, alors que je tenais ma dernière fille encore bébé qui ne savait pas marcher, et elle a failli tomber ».

En parler est un bon moyen pour se libérer et dénoncer cette maltraitance

« Comme il était super violent, j’ai voulu en avertir mes parents et ma sœur, et leur ai téléphoné. Et là je l’ai entendu dire à mon aînée : « Maman est allée téléphoner aux policiers pour mettre papa en prison. ». J’ai commencé à me rendre compte que mes filles n’étaient plus du tout préservées, qu’il tentait de les manipuler contre moi. Quand j’ai vu l’effet que cela avait sur ma fille aînée qui me retenait le soir dans sa chambre en me disant : « N’y va pas maman, il va te taper », cela m’a donné la première impulsion pour m’en sortir. »

Grâce à l’aide des avocats et de la police, elle est parvenue à demander le divorce mais vit toujours dans la culpabilité, car elle a imposé à ses enfants une vie dont elle n’avait pas rêvée pour elles, une vie d’une famille séparée. Aujourd’hui, elle tente de se reconstruire comme elle le peut et pour le bien de ses filles. Raconter son histoire est une façon de se libérer de son poids, montrer que les violences conjugales existent bel et bien et que les victimes peuvent dénoncer cette maltraitance.

Avec bujumbura.be


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