19 entreprises se sont portées volontaires pour expérimenter la prise en charge des indemnités kilométriques de leurs salariés qui se rendent au bureau à bicyclette.
0,25 euros par kilomètre : à partir de ce lundi 2 juin, quelques 10.000 chanceux vont pouvoir faire fructifier leurs coups de pédales. Le gouvernement vient en effet de lancer une expérimentation dans 19 entreprises, implantées sur tout le territoire, visant à promouvoir les trajets domicile-travail à vélo. Pendant 6 mois, les salariés qui viendront à bicyclette au bureau recevront une compensation financière équivalente à 25 centimes d’euros au kilomètre. Au total, pour une personne qui vit à 5 bornes de son lieu de travail, cette indemnité pourra atteindre 50 à 60 euros par mois. Cette mesure vient ainsi réparer l’inégalité de traitement entre les salariés qui viennent en vélo et ne reçoivent rien et ceux qui se déplacent en voiture ou en transports et qui bénéficient d’aides.

"Nous avons reçu un accueil très favorable des salariés même si la culture du vélo est forcément différente selon les villes où nous sommes implantés", confie Pascale Bergonier, responsable du Pôle développement durable (DD) au sein du groupe MMA. L’assureur, qui a proposé cette option à plus de 4.500 salariés, soit 70% de ses effectifs, sur ses sites du Mans, Lyon, Strasbourg et Chartres, se réjouit de constater un réel engouement. "A Strasbourg, où il y a beaucoup de pistes cyclables, les inscriptions sont nombreuses. Au Mans, il y a déjà une centaine de participants", relate Pascale Bergonier.
"Un retard considérable"
Cette expérimentation, qui doit durer jusqu’au 1er décembre, fait partie du "Plan d’actions pour les mobilités actives" présenté par le ministre des Transports le 5 mars dernier. "Nous avons au plan national un retard considérable par rapport à nos voisins européens", soulignait à cette occasion Frédéric Cuvillier. En France, 2% des travailleurs se déplacent en vélo jusqu’à leur bureau, pour une distance moyenne de 3,4 kilomètres. Mais avant de généraliser cette mesure, le gouvernement voulait s’assurer de son efficacité. Il n’est en effet pas question de remplacer des trajets en transports en commun ou des voyages à pied par le vélo mais bel et bien de faire diminuer la part des déplacements réalisés en voiture ou en deux roues motorisés.
"Dans notre cas, il faudrait que la part des salariés qui viennent travailler à bicyclette passe de 2,6% à 3,9%, explique la responsable DD chez MMA. Et il y aura une enquête de l’ADEME pour mesurer l’impact sur les abonnements aux transports en commun". Parmi les doux rêves du gouvernement Hollande : l’ambition d’atteindre le même niveau de pratique de la petite reine que dans les pays nordiques, Pays-Bas et Danemark en tête. A Amsterdam et Copenhague, le vélo est roi avec respectivement 22 et 31% des trajets la tête dans le guidon.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!