200 milliards en 2017 : Agaciro Development Funds (AgDF) pour de gros projets citoyens

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 5 octobre 2014 à 04:00

Le Fonds citoyen AgDF s’est engagé à fructifier les confortables contributions faites par les citoyens rwandais de l’intérieur et ceux de la diaspora.
« Il y avait 23.53 milliards de francs dans le Fonds. A part deux milliards qui doivent rester dans les comptes du Fonds, nous avons acheté les bonds du Trésor pour 3 milliards à raison de 12% d’intérêts. Aux banques commerciales de la place, nous y avons placé 17 milliards pour 7% d’intérêts », a confié à la presse Vianney Kagabo le Directeur du Fonds (...)


Le Fonds citoyen AgDF s’est engagé à fructifier les confortables contributions faites par les citoyens rwandais de l’intérieur et ceux de la diaspora.

« Il y avait 23.53 milliards de francs dans le Fonds. A part deux milliards qui doivent rester dans les comptes du Fonds, nous avons acheté les bonds du Trésor pour 3 milliards à raison de 12% d’intérêts. Aux banques commerciales de la place, nous y avons placé 17 milliards pour 7% d’intérêts », a confié à la presse Vianney Kagabo le Directeur du Fonds (AgDF) ajoutant qu’en plus de ces placements, « Nous avons cédé la commercialisation de la marque AgDF à un privé qui nous paye 1.6 millions de francs ».

Pressé par le journaliste qui veut savoir ce que fait AgDF de ces recettes, le Directeur lui dit que ces recettes aussitôt reçues sont recapitalisées pour à la fin servir dans de gros projets bien értudiés et devant être d’une grande utilité pour les citoyens qui auront grandement contribué à la naissance de ce Fonds.

« Nous voulons passer un message clair à l’intention des Rwandais. Ce fonds, c’est bien leur épargne qui peut leur être utile en cas de force majeure. Tenez ! Que se passerait-il au cas où un désastre comme une forte sécheresse survenait au pays. Ce Fonds viendrait secourir les nécessiteux. Tu comprends qu’on a besoin de grossir davantage ce fonds. Du reste, son usage dépendra des souhaits des citoyens », a confié Kagabo au Journaliste qui avoue ne pas comprendre comment le paysan de l’arrière pays influera sur l’usage de ce Fonds.

C’est très simple, lui a rétorqué le directeur. N’y a-t-il pas de débats publics radio télédiffusés où participent tous les citoyens du pays au moyen de leurs téléphones portables en téléphonant ou en envoyant de courts messages ? Ces interventions sont souvent prises en considération pour entreprendre une quelconque démarche publique, a-t-il ajouté informant le journaliste que pour le cadre juridique et légal, le Fonds a un statut spécial officiel dit AGACIRO Development Fund Corporate Trust Ltd avec à la place d’un CA (Conseil d’Administration), un Board of Trustees.

Selon le Directeur, les citoyens rwandais seront toujours sensibilisés à donner leurs opinions et avis sur l’usage du Fonds, qu’une opinion qui sera partagée par plusieurs d’entre eux sera mise en considération et transformé en projet utilitaire et générateur de revenus.

« Aux citoyens qui ont des difficultés de communiquer par téléphone, ils pourront donner leurs idées par écrit qui seront transmises au Board of Trustees pour analyse avec celles qui auront été collectées par le biais des SMS et autres interventions téléphoniques. Tout ceci sera régulièrement publié sur notre site d’AgDF qu’ils visiteront à volonté.

AgDF Corporate Trust et son organe Board of Trustees organiseront un débat public radiotélévisé une fois les six mois en Juin et en Décembre de chaque année. L’état du Fonds sera chaque fois communiqué aux sociétaires du Fonds que sont tous les citoyens rwandais, a dit Kagabo précisant que pour l’immédiat, toutes les démarches et stratégies actuellement entreprises vont dans l’activité de renflouement des caisses et comptes de ce fonds afin qu’il soit assez consistant.

Un économiste interviewé à propos de l’avenir de ce fonds trouve que les Rwandais ont su se créer une épargne sûre et dont la gestion devra être saine et transparente car le président rwandais Kagame est très regardant à l’initiative citoyenne, qu’il ne peut tolérer que même un centime soit détourné.

« Ce fonds pourra aider à la création de richesses nationales durables. Ça m’a l’air qu’il sera transformé pour bientôt en une Banque de Développement agricole et industriel. Vous savez, ces deux secteurs économiques peuvent opérer sans des ressources et financements étrangers. Des usines de transformation agricole peuvent se financer de l’intérieur sans qu’elles aient besoin de devises étrangères pour d’éventuelles importations de machines et autres équipements de production. On a vu de véritables unités industrielles comme ABEM-Kicukiro de l’Ingénieur Narcisse Kayihura, comme ARTS et autre Ets Massino qui peuvent concevoir et fabriquer toute une machinerie industrielle nécessaire à la chaîne de production de produits finis dans l’’agroalimentaire. Puis il y a ces centres régionaux de formation supérieure en métiers (IPRC). Toutes les machines industrielles nécessaires à la taille très moyenne de nos industries y sont essayées et produites », a confié cet économiste qui a requis l’anonymat.

Tout en soutenant qu’une sensibilisation soutenue des pouvoirs publics soit animée dans l’accroissement de ce Fonds, l’expert économiste voulait souligner qu’avec une volonté politique d’épargne citoyenne tournée dans cette philosophie, le recours à la dépense des devises fortes pour d’éventuelles importations infrastructurelles ne sera pas nécessaire surtout que toutes les sphères et unités de production économiques évolueront en une synergie facilitée par un réseau de communication efficace qui s’installera dans ce secteur de forte compétition économique.

Le Directeur du Fonds décrit plus loin les documents légaux qui gouvernent ce Fonds disant que les membres du Board of Trustees sont des experts en gestion et comptabilité et nommés par le Conseil des Ministres dirigé par le Chef de l’Etat. Ces experts vont devoir signer un MOU avec lui pour bonne gestion et fructification du Fonds.

« Nous nous sommes fixé une période de cinq ans au bout de laquelle nous aurons créé un Fonds imposant de quelques 200 milliards de Frw. C’est sur cette base que nous aurons à entreprendre de gros projets citoyens très lucratifs », a conclu le Directeur d’ AgDF .


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