La nuit tombée, à 19h30 samedi soir, les assaillants sont apparus, semant terreur et chaos. Les villageois, retirés de force de leurs maisons, ont vu leurs mains et leurs jambes être liées avant d’être froidement exécutés. D’après le rapport de police, les victimes étaient toutes des hommes, dont un étudiant qui était rentré chez lui pour profiter des vacances de mi-trimestre.

Une trentaine d’hommes vêtus de tenues militaires, brandissant des fusils, des machettes et des couteaux, ont conduit cette opération de terreur. Après avoir contraint les résidents à s’allonger sans donner l’alerte, ils ont séparé les femmes avant de les libérer.

Ils ont pillé de la nourriture, des poulets et des chèvres, puis incendié un magasin. "Les assaillants ont ensuite pris la fuite en direction de la forêt", a confirmé la police. Selon Louis Rono, le commissaire du comté de Lamu, les forces de sécurité sont arrivées sur les lieux peu après, mais n’ont procédé à aucune arrestation.

Le comté de Lamu, jadis paisible, est de plus en plus la cible des militants d’Al-Shabaab depuis quelques années. Les attaques de ce groupe islamiste radical ont coûté la vie à des dizaines d’agents de sécurité et de civils, plaçant cette région du Kenya en état d’alerte.