En République Démocratique du Congo, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) traverse une tourmente majeure, reflétant une crise interne qui menace l’identité même du parti.

Le dimanche marquant un tournant dramatique, Augustin Kabuya, qui a dirigé le parti pendant deux ans, a été destitué par l’organe disciplinaire, où ses adversaires l’accusent de mauvaise gestion, manque de vision, népotisme et de multiples antivaleurs.

Ce n’est pas simplement un changement de leadership mais l’exposition de failles profondes au sein du parti, signalant un népotisme qui s’élève jusqu’au sommet de l’État, des ambitions individuelles démesurées et un discours souvent décousu.

La destitution de Kabuya résonne comme un avertissement sévère pour un parti qui risque de perdre son âme dans le tumulte de la politique de pouvoir.

« C’était un grand jour annonçant la renaissance de notre parti », déclare le très controversé député André Mbata qui critique la gestion de Kabuya comme une des plus médiocres de l’histoire du parti.

Cette critique sévère souligne non seulement les défaillances de Kabuya mais aussi un problème plus vaste de conservation du pouvoir qui prime sur les véritables valeurs démocratiques et progressistes que l’UDPS prétend défendre.

Déo Bizibu, désormais à la barre, promet une introspection profonde : « La semaine prochaine, lors de notre réunion extraordinaire, nous examinerons les récents événements pour y apporter remède. Cette démarche ne se fera pas en solitaire, mais en harmonie avec la figure de proue du parti et en concertation avec les autres cadres. »

Cette approche laisse entrevoir un chemin potentiel vers la rédemption, mais les défis demeurent, notamment la gestion des ambitions individuelles et la restauration de l’identité authentique de l’UDPS.

La réunion, toutefois, souffre de légitimité, contestée par l’entourage de Kabuya. Ce climat de suspicion et de division suggère que les luttes pour le pouvoir et l’identité continueront de définir le paysage politique de l’UDPS.

Le parti, autrefois bastion de l’espoir démocratique, doit naviguer avec prudence pour ne pas sombrer sous le poids de ses propres contradictions internes.

Augustin Kabuya, qui dirigeait le parti depuis février 2022, a été évincé sans ménagement