Le groupe d’expert constitué en juillet 2020 avait suscité remous, polémiques et protestations ; mais il avait fini par se mettre au travail à partir du 4 aout 2020.

Dans son rapport, la commission reconnait explicitement le « caractère éminemment politique de sa composition ».

On peut lire en introduction que « cette nature politique est à la fois une opportunité et une contrainte…puisque les intérêts politiques risquent d’interférer avec l’indépendance et le recul nécessaires pour mener à bien le mandat initial ».

La commission est inspirée des commissions consacrées au passé colonial du Canada et d’Australie et s’inscrit dans une perspective de justice transitionnelle.

La commission doit aider la Belgique « à faire face à l’ensemble de son passé colonial et s’interroger explicitement sur les liens entre colonialisme et racisme ».

Selon ses rédacteurs, le but du rapport s’inscrit dans « une démarche exigeante destinée à prendre conscience des conséquences à long terme du colonialisme ».

Le travail des historiens aura été de permettre de distinguer d’une part « les questions qui suscitent un consensus parmi les historiens et d’autre part les questions qui demeurent à ce jour insuffisamment explorées ou controversées ».

Le second volet s’est penché sur « le travail de mémoire et de réparation qui peut être aujourd’hui entrepris ».

Enfin, le rapport invite à s’interroger « sur les liens qui existent entre le colonialisme et le racisme ».

L’enjeu majeur de cette analyse concerne donc à la fois « les générations passées, mais aussi présentes et à venir ».