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Kabuga et les cinq Rwandais au Niger : un fardeau pour l’ONU

Redigé par IGIHE
Le 23 octobre 2025 à 01:02

Le Mécanisme résiduel des Nations Unies pour les tribunaux pénaux (IRMCT) a indiqué que Félicien Kabuga et cinq Rwandais détenus provisoirement au Niger continuent de représenter un fardeau en raison de l’absence de pays prêts à les accueillir.

La présidente de l’IRMCT, Graciela Gatti Santana, a porté cette préoccupation à l’attention de l’Assemblée générale des Nations Unies lors de la présentation du rapport d’activités pour l’exercice budgétaire 2024/2025. Elle a rappelé que, bien que l’IRMCT ait décidé de libérer provisoirement Kabuga après la clôture de son procès, ce dernier demeure détenu à La Haye, aux Pays-Bas, faute de pays d’accueil.

« Le Rwanda s’est engagé à recevoir Kabuga et à protéger ses droits ; toutefois, son médecin indique qu’un long voyage est impossible », a précisé la magistrate, ajoutant cependant que la question était toujours en cours d’analyse.

L’IRMCT fait également face à la situation de cinq Rwandais transférés au Niger en décembre 2021 après qu’ils eurent purgé leur peine génocide ou furent acquittés. Il s’agit du Major François-Xavier Nzuwonemeye, de Mugiraneza Prosper (ancien ministre du Travail en 1994), du Colonel Alphonse Nteziryayo, de Ntagerura André et du Capitaine Innocent Sagahutu.

Selon Graciela Gatti Santana, ces Rwandais, qu’aucun pays ne souhaite accueillir, constituent un lourd fardeau. « Tant que les États ne prendront pas de mesures concrètes pour aider l’IRMCT à résoudre ces problèmes, l’organe devra continuer à supporter le lourd fardeau financier lié à l’hébergement de ces personnes et à l’assistance dont elles ont besoin », a-t-elle averti.

Par ailleurs, l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU, Martin Ngoga, a rappelé la disponibilité du Rwanda à accueillir ces individus. « Le Rwanda a maintes fois exprimé sa volonté de les accueillir. L’incertitude concernant leur statut et leur lieu de résidence ne devrait pas perdurer », a-t-il insisté.

Pour faire face à cette situation, l’IRMCT verse à chacun de ces Rwandais 10 000 dollars par an (environ 14 millions de francs rwandais), selon l’accord conclu en 2021 avec l’État du Niger, couvrant également le loyer de leur logement à Niamey.

Face à l’augmentation du coût de la vie à Niamey (+24 % depuis 2022), ces Rwandais avaient demandé que leur allocation annuelle pour 2026 soit portée à 12 400 dollars.

L'IRMCT a indiqué que Félicien Kabuga et cinq Rwandais détenus provisoirement au Niger continuent de représenter un fardeau en raison de l’absence de pays prêts à les accueillir

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