Ce missile, incarnation modernisée du Khorramshahr, son prédécesseur et jusqu’alors le missile iranien de plus longue portée, a été dévoilé au grand jour aux côtés d’une réplique de la mosquée Al-Aqsa, symbole fort situé dans le secteur palestinien de la Vieille Ville de Jérusalem.

La cérémonie de présentation a été retransmise en direct sur la télévision publique.

Selon l’agence officielle Irna, le Kheibar, armé d’une ogive de 1500 kilos, est propulsé par un carburant liquide.

Son nom évoque l’antique ville de Khaybar en Arabie saoudite, théâtre d’une bataille cruciale du VIIe siècle où les forces du prophète Mahomet ont triomphé des habitants juifs de la cité.

Le nouveau missile iranien se distingue également par sa rapidité : sa vitesse peut atteindre jusqu’à 16 fois la vitesse du son (129.600 km/h ou 36 km par seconde) en dehors de l’atmosphère et 8 fois à l’intérieur, ont rapporté les médias d’État iraniens.

La présentation du Kheibar survient au milieu d’un regain de tensions dans le conflit israélo-palestinien, suite à un cessez-le-feu qui a mis fin à cinq jours d’affrontements entre Israël et le Djihad islamique, groupement islamiste radical soutenu par l’Iran.

Ce dévoilement intervient dans un contexte international tendu, alors que l’accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015, semble se fragiliser depuis le retrait unilatéral des États-Unis en 2018, sous la présidence de Donald Trump.

Depuis, l’Iran s’est progressivement libéré de ses obligations, renforçant ainsi l’incertitude sur l’avenir de cet accord visant à empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.