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L’idéologie ethniste génocidaire au Rwanda fait une mutation et instrumentalise les rescapes : le phénomène Idamange

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 2 mars 2021 à 10:33

Le monde actuel est assailli par un flot continu d’information. On n’a plus besoin d’être journaliste de formation pour livrer l’information. Créer un média électronique est actuellement à la portée de tout le monde. Les pays fragilisés par leur histoire mouvementée sont les plus frappés par les impacts divers de ce soudain accès aux outils médiatiques par le commun des mortels. Le Rwanda dont les blessures du génocide des Tutsi ne sont pas prêtes à se refermer subit durement les conséquences de cette liberté d’expression irresponsable qui agit comme une révolte gratuite. C’est ce à quoi nous assistons avec les dures et sèches déclarations de la dame Yvonne Idamange dans son élément-vidéo lancé sur Youtube au courant de ce mois qui s’écoule.

Mme Yvonne Idamange Iryamugwiza. Elle lance de facon soudaine une video incendiaire ou elle fustige le regime rwandais l'accusant de tous les maux. Qui est derriere tout ce gachis ?

Elle est révoltée par la façon dont est gérée la lutte contre la pandémie du Covid19. Elle ne trouve pas de mots assez durs pour montrer que les pouvoirs publics affament les citoyens avec des mesures fortes arrêtées pour empêcher sa propagation. Pour elle, les autorités y vont durement sans tenir compte des problèmes de faim et des obligations de taxes et impôts des citoyens. Et puis, dit-elle, ce covid19 est inventé de toute pièce, elle n’existe pas. La pauvre dame explose. Elle manque pourtant de retenue car partout dans le monde les mesures de confinement prises par les pouvoirs publics des pays de la planète ne sont pas les bienvenues dans les petites classes sociales.

Ce n’est pas tout. Elle va trop loin et trouve qu’on l’a fait comme un fonds de commerce autant que « les restes des victimes du génocide des Tutsi de 1994, des restes et ossements exposés en vitrine… ». Cette dame qui n’a jamais exercé dans les média y va dans un transport de colère qu’elle ne contient pas. Elle explose comme si on lui a refusé son droit d’expression. Et puis, quelle est sa cible ? Pourquoi profite-t-elle de cette pandémie pour égarer ceux qui la suivent déversant tout un flot de mots désobligeants s’ils ne sont pas délibérément mensongers ?

Les politiciens de mauvais goût la manipulent

Et c’est là que le bât blesse ! Mme Yvonne Idamange a grandi à l’école avec l’assistance gouvernementale de FARG (Fonds d’Assistance pour les Rescapés du Génocide) accordée aux rescapés du génocide des Tutsi de 1994. C’est une assistance, il est vrai, avec toutes les connotations que cela implique. Une séquence de son Youtube relève le fait que cette assistance ne parvenait pas à satisfaire tous les besoins essentiels de jeune fille au cours de son cursus scolaire. Soit ! Mais ici, rares sont les gens qui sont à l’abri des besoins. Elle le sait bien. Elle comme les autres survivants a le droit de réclamer ses droits de victime du génocide. Elle a le droit de militer dans les nombreuses associations de rescapés du génocide qui luttent pour les droits des survivants du génocide des Tutsi. Et personne ne l’en a empêché.

L'historien Isaie Murashi, lance une alerte sur la transmutation de l'ideologie du genocide avec centre d'operationalisation au Rwanda

Un historien rwandais et ancien député, M. Isaïe Murashi analyse le phénomène nouveau de négationnisme du génocide des Tutsi. Il part de cet élé ment Youtube d’Yvonne Idamange qui prend part des mesures sévères imposées pour contenir la pandémie du Covid 19 pour arriver à passer son message selon quoi le régime actuel fait un fonds de commerce du génocide et des ossements des Tutsi.

Comprendre le travail de sape des négationnistes
Ici on sent le cachet du grand négationniste abbé défroqué Thomas Nahimana depuis la France où il est. Il a des relais et appuis à l’intérieur du pays.
« Le temps de la grande guerre médiatique est arrivé. Ils (les négationnistes) ont un système idéologique qui utilise des mots simples qui égarent des gens crédules », a confié Isaïe Murashi qui constate sérieusement le nouvel environnement médiatique mondial où un simple posting est vite partagé par des millions de gens ; lequel posting est capable de changer d’attitude intellectuelle face à telle ou telle autre situation sociale.

“Le posting Youtube d’Idamange a enflammé les réseaux sociaux comme un événement sans précédent. Or c’est faux. Elle n’a annoncé rien de nouveau. C’est la même propagande des milieux négationnistes mais qui change de forme et de mode d’action. Idamange, je la mets dans le même panier que (l’artiste Mihigo) Kizito, Sankara (le guérilleros) qui ont accepté d’être instrumentalisés par des négationnistes du génocide des Tutsi. Ces derniers brandissent leur arme idéologique du Parmehutu (parti ségrégationniste rwandais fondé en 1960 par le Premier président rwandais, Grégoire Kayibanda) qui entendait éliminer complètement les Tutsi », a indiqué Murashi.

La femme Yvonne Idamange qui vient de nulle part et parachutée sur le terrain médiatique, l’artiste décédé Kizito Mihigo et le guérilleros Nsabimana Callixte alias Sankara sous les verrous sont tous les trois des rescapés du génocide qui ont subi un toilettage idéologique des milieux négationnistes du génocide des Tutsi.

Pour preuve ?
A la mort de Kizito Mihigo dans le cachot de police où il avait été séquestré en attente de l’instruction de son dossier, les milieux négationnistes ont clairement fait savoir qu’ils venaient de perdre un homme, un humaniste hors pair.

Hors pair ? Oui, mais Monsieur l’Abbé Thomas, crédule aussi. Il est entrain dans ton raisonnement étriqué durant tous les dix ans d’une familiarisation avec lui. Il croyait que vous pouviez être humain. Il s’est retrouvé que vous l’aviez englouti, qu’il vous avait vendu son âme et son humanité. Il a commencé à chanter le pardon qu’aucun Hutu génocidaire n’offre à sa victime.

Monsieur l’Abbé Thomas, vous avez-vous-même déclaré que vous aviez avec Kizito de forts liens d’amitié « quand bien même il était de loin mon petit frère. Il a vait dix ans de moins », avez-vous dit en guise d’oraison funèbre en apprenant sa mort. Une mort qui, du reste, vous a réconforté. Vous avez immédiatement répandu votre propagande comme quoi c’est le FPR qui venait de le tuer. Votre démarche est simple. Créer une révolte sourde dans les rangs des jeunes rescapés du génocide. Et vous venez de moissonner la jeune femme Yvonne Idamange.

Abbe Thomas Nahimana, expert en desinformation et en instrumentalisation des petites consciences

Mais combien de biens lui avez-vous promis pour qu’elle s’embarque dans un transport de colère qui gronde en elle comme un volcan en ébullition ?
Parlant du travail accompli par le FPR actuellement au pouvoir pour avoir cassé la machine génocidaire par les armes en 1994, l’historien Murashi trouve le combat pour l’éradication de cette idéologie du génocide sera rude.

« Le FPR a chassé la machine qui a conçu, organisé et exécuté le génocide des Tutsi en 1994 mais l’idéologie qui soutendait ce génocide est resté. On ne tire pas sur les idées. Cette idéologie du génocide est donc restée vivace dans les esprits rotors. Et même la machine s’est uniquement affaiblie et s’est délocalisée dans les pays d’exil de ces idéologues. C’est donc cette machine qui est entrain de semer ses raisins de la colère », a dit Murashi trouvant une relation de cause à effet entre la rescapée Idamange et la politicienne Victoire Ingabire qui l’aurait approchée et instrumentalisée au point de sortir de ses gongs.

Mme Victoire Ingabire. Politicienne. A-t-elle renonce a ses velleites ideologiques ethnisantes heritees de son long passage aux FDU-Inkingi/Forces Democratiques Unifiees ? Aurait-elle offert une bonne residence a Yvonne Idamange pour qu'elle fasse des declarations incendiaires ?

Tout compte fait, il est rapporté que cette dame Idamange a été approchée par la politicienne Victoire Ingabire qui confond un travail de sape des efforts du régime avec un activisme politique teinté de négationnisme du génocide des Tutsi.
« Il ne faut pas sous estimer la force spirituelle diabolique de ces activistes. Imaginez-vous quelqu’un qui peut faire changer de prisme idéologique à un chanteur comme Kizito qui lance un cri de douleur dans ses chansons à propos des siens génocidés pour immédiatement perdre les pédales et adopter le double génocide », a dit l’historien recommandant que la société civile se lève comme un seul homme et proteste avec la dernière énergie contre ces négationnistes qui se cachent derrière des aspirations politiques qui, dans le meilleur des mondes, ne devraient qu’être un droit inaliénable.

Pour le cas Idamange, les investigations journalistiques remontent au niveau de la Dame Victoire Ingabire qui aurait donné à Idamange des conditions de vie plus décentes que celles qu’elle avait auparavant, soit une maison résidentielle chère. Mais pourquoi ? En échange de quoi ? La pauvre dame peut avoir accepté ce cadeau croyant que ce sera une chose facile et se serait retrouvée incapable d’en sortir indemne sans se salir.

Ces politiciens du mal veulent justement que les rescapés du génocide se renient et mettent en doute puis se révoltent contre leur rempart, le régime actuel qui tient à enrayer toutes les racines de cette idéologie du génocide.


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