Cette alarme a été sonnée lors d’une conférence de presse tenue conjointement par la police nationale et le bureau rwandais des investigations, (RIB), en charge des enquêtes criminelles, le mercredi 4 octobre 2023.

L’augmentation de ce fléau est, selon IGP Namuhoranye, intrinsèquement liée à la croissance du commerce des métaux à recycler.

« C’est un business bien établi, structuré, enregistré. Les voleurs sont souvent tentés par la revente de câbles électriques », a- t-il souligné, citant des exemples de vol de matériel de distribution en eau potable, qui a conduit à des interruptions de l’approvisionnement en eau à Kigali, trois jours durant.

Il dépeint un tableau dans lequel les voleurs, se faisant passer pour des employés de la compagnie nationale en charge de la distribution d’eau, WASAC, vandalisent en détachant, pour ensuite vendre ces équipements.

Par ailleurs, certains prétendent travailler pour la société nationale d’électricité (REG), déconnectant et monnayant illégalement les câbles électriques.

Le coût indirect de ces vols est colossal, révèle le patron de la police nationale. Même si un câble est vendu pour quelques milliers de francs rwandais, (11.000 Frw) mais remplacer ce câble coûtera près de 200 millions de francs en manque à gagner pour la compagnie distributrice, du fait de coupures occasionnées.

Des interruptions similaires ont également été signalées pour l’électricité, où des hôpitaux ont été privés d’énergie, mettant en danger la vie de patients, notamment ceux sous assistance respiratoire.

IGP Namuhoranye a mis en garde contre la menace croissante des faux employés et d’autres criminels, au risques d’en sentir les conséquences.

Depuis le début de l’année en cours, 829 personnes ont été arrêtées pour ces actes délictueux, avec le plus grand nombre d’arrestations enregistrées en province du Sud.

La police rwandaise a réussi à récupérer une quantité significative de matériel volé, avec plus de 12. 360 mètres de câbles électriques retrouvés.