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Le Président Kagame fustige la Belgique pour son lobbying en faveur de sanctions contre le Rwanda

Redigé par IGIHE
Le 16 mars 2025 à 07:12

Le Président Paul Kagame a vivement critiqué les tentatives de la Belgique d’imposer des sanctions contre le Rwanda, accusant l’ancienne puissance coloniale de mener une politique systématique de déstabilisation. Il a qualifié ces démarches d’inutiles, affirmant que son pays a déjà surmonté des épreuves bien plus grandes et qu’il continuera à se renforcer.

S’exprimant ce dimanche lors d’un programme de proximité avec les citoyens, le Président Paul Kagame a réaffirmé la souveraineté du Rwanda devant des milliers de résidents de la capitale. Il a également abordé les enjeux de sécurité régionale, notamment la crise en République démocratique du Congo.

Au cours de son allocution, Paul Kagame a vivement critiqué le rôle historique de la Belgique dans les divisions et les souffrances du Rwanda, dénonçant une influence néfaste qui remonte à la période coloniale et qui, selon lui, perdure bien après l’indépendance.

"Certains des défis auxquels nous faisons face aujourd’hui tirent leur origine de la colonisation, menée par un pays de taille comparable au nôtre, qui nous a fragmentés et divisés. Ce pays, c’est la Belgique", a-t-il déclaré.

Paul Kagame a également accusé Bruxelles d’avoir favorisé et entretenu l’instabilité au Rwanda pendant des décennies.

"La Belgique tente depuis plus de 30 ans d’influencer notre destin. Nous les avons déjà avertis, et nous les mettons à nouveau en garde aujourd’hui", a déclaré le Président Paul Kagame.

Il a également dénoncé ce qu’il perçoit comme des manœuvres diplomatiques belges visant à inciter d’autres nations et organisations internationales à imposer des sanctions contre le Rwanda.

"Pensez-vous que nous allons disparaître à cause des sanctions ? Même ceux qui les réclament ne saisissent toujours pas les véritables motivations derrière ces décisions. Ils ne font qu’exécuter des directives émanant de la Belgique", a-t-il affirmé.

Poursuivant son discours, Kagame a illustré sa position en rejetant toute posture de résignation face aux pressions extérieures.

"Lorsqu’une menace pèse sur vous, quelle est la réaction appropriée ? Certains prônent de tendre l’autre joue. Désolé, mais ce principe ne me correspond pas. Si vous m’attaquez, il est peu probable que vous en sortiez indemne. C’est ainsi que je conçois les choses : je me défendrai, où que ce soit."

Le Président a ensuite exhorté les Rwandais à ne pas céder à la peur face aux défis actuels.

"Nous avons déjà affronté des épreuves bien plus graves. Ce qui nous attend ne saurait être pire. Alors, pourquoi céder à la peur ? Pensez-vous qu’elle puisse vous protéger ?"

Enfin, il a réaffirmé l’engagement indéfectible du Rwanda à préserver son identité et sa souveraineté, soulignant que le pays demeurera maître de son propre destin malgré les pressions extérieures.

"Nous ne voulons pas être Belges. Nous sommes et resterons Rwandais. Ceux qui nous ont colonisés doivent comprendre une chose : nous ne reviendrons jamais en arrière", a conclu le Président Paul Kagame sous les applaudissements de la foule de plus de 8 000 Rwandais qui ont assisté à cette rencontre citoyenne organisée à la BK Arena.

Évoquant le conflit qui secoue l’est de la République démocratique du Congo, Paul Kagame a fermement rejeté les accusations selon lesquelles le Rwanda en serait responsable, insistant sur le fait que cette crise découle de problèmes historiques non résolus et de l’incapacité du gouvernement congolais à y apporter des solutions durables.

"Cette guerre n’est pas la nôtre. Nous ne l’avons pas déclenchée. Ce que nous combattons, c’est la fausse narration qui fait du Rwanda un bouc émissaire", a-t-il affirmé.

Le Président a également tenu à clarifier la question de l’identité des populations concernées, rappelant que de nombreuses personnes perçues comme Rwandaises en RDC y vivent depuis des générations et ne sont en aucun cas des migrants envoyés par le Rwanda.

"Des populations se sont retrouvées au-delà de nos frontières sans en être responsables. Ce n’est pas le Rwanda qui les y a déplacées. Nous n’avons pas envoyé des Rwandais à Kisoro, en Ouganda, ni à Masisi ou Rutshuru en RDC", a expliqué le Président Paul Kagame.

Critiquant les exigences du gouvernement congolais et de ses alliés, il a estimé que si ces populations devaient être expulsées vers le Rwanda, elles devraient également récupérer les terres qu’elles occupent depuis des décennies.

"Si vous chassez des gens de régions où ils vivent depuis des générations, alors ils doivent aussi emporter la terre avec eux. Mais si vous aspirez à la paix, vous devez reconnaître leurs droits. Lorsqu’on prive un peuple de ses droits, il luttera pour les reconquérir", a-t-il averti.

Le président a également assuré que le Rwanda ne permettra jamais que l’histoire se répète, faisant référence à la résurgence de groupes armés tels que les Interahamwe, responsables du génocide contre les Tutsi en 1994.

"Nous ne tolérerons jamais que les Interahamwe ou tout autre groupe armé se réorganise à nos frontières et soit instrumentalisé pour déstabiliser le Rwanda", a-t-il martelé, réaffirmant la détermination du pays à défendre sa sécurité et sa souveraineté.

Le Président Paul Kagame a vivement critiqué les tentatives de la Belgique d’imposer des sanctions contre le Rwanda
Le Président Kagame s’exprimait ce dimanche lors de son programme de proximité avec les citoyens
Le Président Paul Kagame a réaffirmé la souveraineté du Rwanda devant des milliers de résidents de la capitale
Paul Kagame a également abordé les enjeux de sécurité régionale, notamment la crise en République démocratique du Congo.
Le Président Kagame a exhorté les Rwandais à ne pas céder à la peur face aux défis actuels
Plus de 8 000 Rwandais ont assisté à cette rencontre citoyenne organisée à la BK Arena

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