Le responsable de la sélection des variétés de patates douces au Rwanda Agriculture and Animal Resources Board (RAB), Jean Ndirigwe, a expliqué que le pays cherche à accroître sa production de patates douces en utilisant six nouvelles variétés, passant ainsi de 8 à 30 tonnes par hectare.
Cette démarche est une réponse aux sanctions commerciales imposées à la Russie, qui était autrefois le principal fournisseur de blé du Rwanda.
Avant ces sanctions, le Rwanda dépendait fortement des importations de blé en provenance de Russie, qui représentaient au moins 64 % de ses besoins en blé. Cependant, en raison des sanctions liées à l’incursion militaire de la Russie en Ukraine, cette source d’approvisionnement a été perturbée. En conséquence, le pays cherche à exploiter le potentiel des patates douces pour remplacer le blé dans la boulangerie, selon The NewTimes.
Le Rwanda possède des variétés de patates douces à haut rendement qui pourraient être utilisées à cette fin.
Actuellement, la grande majorité des agriculteurs utilise encore des semences traditionnelles, mais il est prévu de promouvoir ces nouvelles variétés en augmentant le nombre de multiplicateurs de semences. Cela permettra de stimuler la demande des agriculteurs et d’accroître la production.
Bien que six nouvelles variétés de patates douces aient été récemment introduites pour augmenter les rendements, le nombre de multiplicateurs de semences de patates douces reste limité en raison des perturbations causées par la pandémie de Covid-19.
Pourtant, les experts estiment que si le Rwanda investit dans l’augmentation de la production de patates douces, celles-ci pourraient représenter une part significative de la matière première pour la boulangerie, remplaçant ainsi jusqu’à 30 à 60 % du blé utilisé. Cela aurait un impact positif sur les dépenses gouvernementales en matière d’importation de blé.
Par ailleurs, les patates douces sont riches en vitamine A et constituent une excellente source de matières premières pour la boulangerie. En développant des variétés de patates douces à haut rendement, le Rwanda peut non seulement réduire sa dépendance à l’égard des importations de blé, mais également contribuer à améliorer la nutrition de sa population.
Cependant, certains agriculteurs signalent que les plants de patates douces restent coûteux, ce qui peut entraver les efforts visant à augmenter la production. Malgré cela, il y a un potentiel considérable pour que les patates douces deviennent une alternative viable à la farine de blé dans le secteur de la boulangerie au Rwanda.

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