Cette technologie de pointe renforcera considérablement la capacité du Rwanda à diagnostiquer et à traiter des pathologies complexes. Contrairement aux techniques d’imagerie classiques, la TEP repose sur l’injection de faibles doses de substances radioactives qui ciblent spécifiquement les zones d’activité anormale dans l’organisme. Elle permet ainsi de détecter de manière précoce des maladies cardiovasculaires, des cancers ou encore des troubles neurologiques, facilitant une prise en charge plus rapide et plus efficace.

S’adressant à la Commission permanente du budget et du patrimoine de la Chambre des députés, le ministre de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana, a confirmé la finalisation des préparatifs pour l’installation de l’appareil de tomographie par émission de positons (TEP).

« L’acquisition de cet équipement de TEP, une première pour le Rwanda, est en bonne voie. Nous sommes confiants de pouvoir l’installer d’ici la fin de l’année », a-t-il déclaré.

Dans le but d’améliorer la qualité des services de santé, le gouvernement a déjà équipé plusieurs établissements hospitaliers d’équipements de diagnostic de dernière génération, notamment des scanners (CT scan) et des appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM).

Le ministre Nsanzimana a spécifié que de nouveaux scanners ont été acheminés vers plusieurs établissements, dont l’Hôpital King Faisal, le CHUK, l’Hôpital militaire de Kanombe et le CHUB, où leur installation et leur mise en service sont déjà effectives ou imminentes.

Il a également annoncé que trois appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM) seront opérationnels d’ici deux semaines. Par ailleurs, des équipements médicaux de pointe seront prochainement déployés dans les hôpitaux provinciaux de Kabgayi, Kibungo et Kibuye, contribuant ainsi à réduire le nombre de patients devant être transférés à Kigali pour des soins spécialisés.

Le ministre a en outre assuré que le processus d’acquisition de l’appareil TEP progresse favorablement, exprimant sa conviction quant à son installation effective avant la fin de l’année 2025.

La tomographie par émission de positons (TEP), qui relève de la médecine nucléaire, reste encore peu développée dans de nombreux pays, principalement en raison des coûts élevés liés à l’acquisition et à l’exploitation de ces équipements sophistiqués.

Les deux principales techniques d’imagerie nucléaire sont la tomographie par émission monophotonique (SPECT) et la TEP, le Rwanda ayant opté pour cette dernière en raison de sa précision supérieure et de sa valeur diagnostique renforcée.

La haute précision des scanners TEP est particulièrement cruciale dans la planification du traitement de pathologies complexes telles que le cancer du cerveau, où la moindre imprécision peut entraîner des lésions irréversibles dans des zones cérébrales vitales.

Les infrastructures de santé au Rwanda ont connu une modernisation significative et disposent aujourd’hui d’un vaste éventail de technologies d’imagerie médicale, allant de la radiographie et de l’échographie à l’IRM et aux scanners CT, en passant par l’échographie endoscopique et des systèmes de haute performance tels que le Multix Impact E et le Somatom go — des équipements pour la plupart acquis récemment.

Pour consolider ces progrès, le ministère de la Santé a alloué 16,5 milliards de francs rwandais dédiée à l’acquisition d’équipements médicaux de pointe dans le cadre du budget 2025/2026.

Au total, les ressources allouées au ministère et à ses institutions affiliées pour l’exercice 2025/2026 s’élèvent à 333,5 milliards de francs rwandais, contre 330,2 milliards lors de l’exercice précédent.

Le Rwanda prévoit d’acquérir, d’ici la fin de l’année 2025, un appareil de tomographie par émission de positons (TEP)