Ces milices, composées en grande partie de génocidaires rwandais de 1994, opèrent en République démocratique du Congo (RDC) avec pour objectif déclaré de renverser le gouvernement rwandais et de poursuivre leur projet exterminateur.
Pire encore, les FDLR bénéficient d’un soutien politique et logistique en Belgique, où leurs représentants mènent des activités de lobbying sous le couvert d’associations comme Jambo ASBL. Ces réseaux, protégés par certaines figures politiques belges, contribuent à perpétuer l’instabilité dans l’est de la RDC, où les communautés tutsi sont régulièrement prises pour cible.
Comment la Belgique peut-elle se présenter comme un acteur neutre dans la région alors qu’elle abrite et légitime les idéologues d’un génocide ? Pourquoi tolère-t-elle sur son sol des criminels qui continuent de semer la mort en Afrique centrale ?
I. La Belgique, un passé colonial qui pèse encore sur les Grands Lacs
1. L’héritage brutal de Léopold II au Congo
L’histoire coloniale belge en Afrique centrale est marquée par une violence systémique. Sous le règne de Léopold II (1885-1908), le Congo fut transformé en un gigantesque camp de travail forcé, où des millions de Congolais périrent pour le caoutchouc et l’ivoire. Les mutilations, les massacres et l’exploitation économique ont laissé des traumatismes profonds.
Même après la reprise du Congo par l’État belge en 1908, la politique coloniale resta fondée sur l’extraction des ressources et la marginalisation des populations locales. Aucune véritable élite congolaise ne fut formée, ce qui a contribué aux crises post-indépendance.
2. Rwanda-Burundi : la Belgique, architecte des divisions ethniques
Au Rwanda et au Burundi, la Belgique a institutionnalisé les clivages ethniques en imposant un système de cartes d’identité distinguant Hutu et Tutsi. Les Tutsi, jugés « supérieurs » par les colons, furent favorisés dans l’administration, créant un ressentiment qui culminera avec le génocide de Tutsi de 1994.
En quittant le Rwanda dans les années 1960, la Belgique laissa derrière elle une bombe à retardement. Les mêmes mécanismes de division qu’elle avait instaurés ont conduit à l’un des pires massacres du XXe siècle.
II. La Belgique aujourd’hui : un rôle trouble dans les conflits des Grands Lacs
1. Le soutien belge aux FDLR, un scandale qui persiste
Les FDLR, héritiers directs des génocidaires rwandais, continuent d’opérer en RDC avec une double stratégie :
– Une branche militaire qui mène des attaques contre les Tutsi congolais et rêve d’un retour au Rwanda.
– Une branche politique basée en Europe, notamment en Belgique, où elle bénéficie de protections politiques.
L’association Jambo ASBL, enregistrée en Belgique, sert de façade légale à ces activités. Certains de ses membres occupent des postes influents, y compris dans les institutions belges.
2. La Belgique, terre d’asile pour les négationnistes du génocide
Alors que la Belgique se présente comme un défenseur des droits de l’homme, elle tolère sur son sol des discours de haine et de négation du génocide des Tutsi. Des personnalités politiques belges entretiennent des liens avec ces réseaux, minimisant leurs crimes ou les présentant comme des « combattants de la démocratie ».
Cette duplicité sape les efforts de réconciliation dans la région et encourage la persistance des violences.
III. Les conséquences de l’ingérence belge en RDC et dans la région
1. Une paix impossible dans l’est du Congo
La présence des FDLR en RDC est l’un des principaux obstacles à la stabilité. Leurs attaques contre les civils, en particulier les Tutsi, entretiennent un cycle de vengeance et de déplacement forcé.
La Belgique, en refusant de dissoudre les structures de soutien aux FDLR sur son territoire, participe indirectement à cette tragédie.
2. La manipulation de l’aide humanitaire et diplomatique
La Belgique utilise son statut au sein de l’Union européenne pour influencer les politiques africaines, souvent dans une logique néocoloniale. Son « aide au développement » est fréquemment conditionnée par des intérêts géopolitiques plutôt que par une réelle volonté de stabilisation.
IV. Que doit faire la Belgique ?
1. Rompre tout lien avec les FDLR et dissoudre Jambo ASBL
- Interdire les activités des groupes comme jambo Asbl.
- Poursuivre judiciairement les responsables de discours de haine.
2. Assumer son passé colonial et cesser l’hypocrisie
- Reconnaître officiellement son rôle dans les divisions ethniques au Rwanda et au Burundi.
- Cesser d’interférer dans les affaires internes de la RDC sous couvert de « mission de paix ».
3. Soutenir une vraie justice transitionnelle dans la région
- Collaborer avec les gouvernements rwandais et congolais pour juger les criminels.
- Financer des programmes de réconciliation plutôt que des milices.
La Belgique ne peut plus jouer un double jeu : prétendre œuvrer pour la paix tout en protégeant les ennemis de cette paix. Son ingérence dans les Grands Lacs perpétue un héritage de violence et d’exploitation.
Il est temps que la communauté internationale exige des comptes. La Belgique doit soit cesser définitivement son soutien aux forces destructrices, soit assumer ouvertement son rôle de fauteur de troubles.

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