La population en âge de travailler, c’est-à-dire les personnes de plus de 16 ans, est estimée à 8,07 millions. Parmi elles, près d’un million sont activement à la recherche d’un emploi, tandis que 3,29 millions ne sont pas disponibles sur le marché du travail, étant engagées dans d’autres activités génératrices de revenus, des études ou des responsabilités familiales.

Le pays compte 1,16 million de personnes travaillant à temps plein, soit au moins 35 heures par semaine, dont certaines effectuent également des heures supplémentaires. Cependant, un quart de la population active travaille moins de 24 heures par semaine, une situation courante dans le secteur informel, qui emploie 90 % des travailleurs du pays.

L’économie rwandaise reste dominée par l’agriculture, qui emploie 40 % des actifs, en majorité peu ou pas instruits. En effet, 80 % des personnes ayant un emploi ont un faible niveau d’instruction, souvent limité à l’école primaire, parmi lesquelles certaines n’ont même pas achevé ce cycle.

Chaque année, environ 211 000 nouvelles personnes rejoignent le marché du travail, exerçant ainsi une pression accrue sur un système déjà sous tension. Pour répondre à cette dynamique démographique, le gouvernement a prévu la création d’1,25 million d’emplois sur cinq ans, soit 250 000 nouveaux emplois par an, dans le but de satisfaire la demande croissante et soutenir l’ambition nationale de développement durable.

Le niveau d’éducation des travailleurs reflète les défis structurels à surmonter. Parmi les actifs âgés de 15 ans et plus, 16,3 % n’ont jamais achevé l’école primaire, 33,9 % n’y ont suivi que quelques années, et 30,1 % l’ont terminé. Les disparités entre hommes et femmes demeurent : 18,8 % des femmes en emploi n’ont jamais fréquenté l’école primaire, ou l’ont quittée avant de la terminer, contre 13,5 % chez les hommes.

L’accès au niveau secondaire reste limité : seulement 7,6 % des travailleurs ont suivi le premier cycle, avec une légère majorité de femmes (7,8 % contre 7,4 %). Parmi eux, 8 % ont achevé le second cycle, répartis entre 8,4 % d’hommes et 7,7 % de femmes. L’enseignement supérieur demeure marginal : seuls 0,8 % ont accédé au premier cycle universitaire, 2,8 % sont titulaires d’un diplôme universitaire, 0,4 % détiennent un master et 0,1 % un doctorat.

le gouvernement élabore des stratégies pour réduire le taux de chômage, qui s’élevait à 17,2 % en 2023, et le ramener à 7 % d’ici 2035, puis à 5 % à l’horizon 2050