Les Nations-unies alertées par l’intensification du conflit dans l’Est de la RDC

Redigé par Bazikarev
Le 22 février 2024 à 02:24

La situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, avec un conflit armé qui menace désormais de s’étendre à l’échelle régionale. Lors d’une visioconférence adressée aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, Bintou Keita, la Cheffe de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), a exprimé sa profonde inquiétude face aux récents développements autour de Sake et Goma, dans la province du Nord-Kivu.

Les affrontements entre le groupe armé M23, et les Forces armées congolaises (FARDC) et leurs alliés s’intensifient, soulignant l’urgence d’une solution diplomatique pour éviter une escalade régionale du conflit. Keita a appelé le Conseil de Sécurité à exercer son influence afin d’assurer le respect du droit international et des engagements pris par toutes les parties.

La situation sécuritaire reste également volatile dans les provinces de l’Ituri et du Sud-Kivu. En Ituri, la MONUSCO continue de protéger plus de 100.000 personnes déplacées face à une escalade significative de la violence, tandis que des affrontements entre milices dans le Sud-Kivu compliquent les préparations pour le retrait de la MONUSCO.

Sur le plan humanitaire, la situation à Goma et dans ses environs est alarmante. L’arrivée de plus de 400.000 personnes déplacées dans la ville complique affectent considérablement les conditions de vie déjà précaires, augmentant le risque de choléra et d’autres maladies en raison du manque d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.

L’isolement de Goma, causé par les territoires contrôlés par le M23, perturbe également l’approvisionnement alimentaire et provoque une hausse des prix des produits de base, ce qui pourrait mener à des troubles publics.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a prorogé le mandat de la MONUSCO jusqu’au 20 décembre 2024 en guise d’une solution partielle à ces préoccupation selon Keita Bintou, tout en entamant un processus de "retrait progressif, responsable et durable" de la mission du pays.

Bintou Keita, Cheffe de la MONUSCO

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