Les parrains des FDLR

Redigé par Tite Gatabazi
Le 17 mars 2025 à 09:46

Le fait que les Interahamwe perdurent depuis 1994 ne relève ni du hasard ni d’une quelconque fatalité historique. Leur existence prolongée atteste, au contraire, d’un soutien souterrain, constant et méticuleusement orchestré.

Lorsqu’ils perpétraient le génocide contre les tutsi au Rwanda, ils ne l’accomplissaient pas seuls : derrière eux, des bras puissants les soutenaient, des esprits calculateurs les guidaient, des intérêts obscurs les protégeaient. Ces forces ténébreuses, loin d’être dissipées par le cours du temps, continuent aujourd’hui encore de leur assurer refuge, financement et logistique.

Que l’on ne s’y méprenne pas : l’illusion d’une communauté internationale impartiale s’effondre face aux faits. Combien de contingents onusiens ont été déployés ? Déjà présents au Rwanda lors des heures les plus sombres, ils y furent témoins de l’indicible, spectateurs inertes d’une tragédie qu’ils prétendaient pourtant vouloir prévenir.

Et aujourd’hui, ces mêmes forces stationnent encore en République Démocratique du Congo, non pour garantir la paix, mais pour garantir la survie de ceux qui ont massacré notre peuple. Derrière les oripeaux du maintien de l’ordre et des résolutions diplomatiques, se joue une tout autre partition : celle de l’acceptation tacite d’un déséquilibre entretenu, d’un chaos savamment cultivé pour maintenir le Rwanda dans une précarité stratégique, contraint à lutter perpétuellement pour son existence.

Mais il est une vérité qu’il faudra bien finir par regarder en face : qui parraine les FDLR ? Qui soutient, finance et arme les groupes terroristes tels que le MRCD-FLN de Paul Rusesabagina ? Quels sont ces réseaux tentaculaires qui, sous couvert de luttes politiques, alimentent en réalité une résurgence du mal ? Qui leur fournit les moyens d’exister, les circuits de financement, les routes d’approvisionnement en armes ? Ouvrir cet abcès, c’est faire tomber les masques. Et ceux qui, d’ordinaire, arborent les atours de la respectabilité internationale ne tarderont pas à pousser des cris d’orfraie, feignant l’indignation pour masquer leur embarras.

Car c’est bien là l’enjeu : faire taire le Rwanda, l’intimider, le contraindre à l’obéissance. Ceux qui harcèlent notre nation ne cherchent pas tant à défendre des principes qu’à protéger leurs propres intérêts et à camoufler leurs compromissions.

Mais l’histoire nous a appris qu’aucune vérité ne demeure éternellement enfouie. Et si certains espèrent que le Rwanda pliera sous le poids des pressions, ils se heurtent à une certitude irréductible : nous avons survécu à l’innommable, et nous ne cesserons jamais de nous tenir debout.

Le fait que les Interahamwe perdurent depuis 1994 ne relève ni du hasard ni d’une quelconque fatalité historique

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