Une attaque perpétrée par cette milice a eu lieu jeudi 25 mai 2023, faisant plusieurs victimes, dont le commandant de la police Jean Berry Manzanza, qui a été assassiné. Un autre officier est porté disparu et un autre est gravement blessé.

Face à cette escalade de violence, le député national a appelé le gouvernement à intervenir rapidement pour rétablir la paix dans cette région qui, jusqu’à présent, avait été épargnée par l’instabilité sécuritaire.

L’appel a été entendu par l’armée qui a annoncé le déploiement d’un contingent militaire sur la nationale n°1, traversant les provinces du Grand Bandundu (Kwango, Kwilu et Maï-ndombe).

Selon le lieutenant Jacques Kienge, porte-parole de la 11ème région militaire basée à Kikwit, des instructions fermes ont été données aux militaires déployés. Leur mission est de pacifier la région, sans aller au-delà de leurs obligations. Les troupes ont également été chargées de protéger la population et ses biens, et de maintenir la fluidité de la circulation sur la route nationale n°1.

Dans le même temps, le Général-major Padiri Jonas a lancé un appel à la population pour résister à toute manipulation politique et soutenir l’armée et la police nationale congolaise.

Cette décision fait suite à l’attaque du poste de péage de Batshongo, sur la nationale n°1 à l’entrée de la province du Kwango. L’assaut a été mené par les assaillants Mobondo, faisant 5 morts, dont le chef de l’armée de la province du Kwango.

La circulation sur la route nationale reliant Kinshasa, Maï-ndombe, Kwango et Kwilu avait été interrompue à cause de l’insécurité.

Malgré les efforts déployés pour restaurer la paix, ces attaques soulignent une tendance inquiétante d’instabilité croissante à travers la RDC.

La violence ne se limite pas à la province du Kwango, elle s’étend jusqu’à l’Est du pays, où des groupes rebelles continuent de semer le chaos et l’insécurité.

Le gouvernement de Tshisekedi a souvent mis l’accent sur la menace posée par le M23 et lancé des accusations contre le Rwanda dans cette crise, ce que le Rwanda a toujours énergiquement réfuté. Pendant ce temps, la RDC est maintenant confronté à une situation plus complexe et étendue.

Il est clair que le problème dépasse le cadre du M23 et du Rwanda. La présence des milices Mobondo et l’augmentation de la violence dans des régions jusqu’à présent calmes mettent en évidence la nécessité d’une stratégie nationale plus complète pour faire face à l’insécurité.

La situation appelle à une action urgente et à une réévaluation des priorités pour assurer la sécurité de toutes les régions de la RDC.

Alors que le gouvernement tente de contenir cette vague d’instabilité, le peuple congolais continue de payer le prix fort de ces conflits. Il reste à voir si ces nouveaux défis entraîneront une évolution de la politique sécuritaire du gouvernement en vue d’un avenir plus pacifique et plus sûr pour tous les Congolais.

Insécurité dans le grand Bandundu : L'armée annonce le déploiement