RDC : Kenyatta préside une réunion de sécurité sur la Crise de l’Est à Goma

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 13 juillet 2023 à 12:50

L’ex-président kényan, Uhuru Kenyatta, a présidé mercredi 12 juillet 2023 une réunion axée sur la crise de sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de ses efforts, pour la paix, menés par la Communauté Est-Africaine (EAC).

Arrivé à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC, mercredi matin, Kenyatta a abordé des questions clés visant à améliorer à la fois les processus de paix de Luanda et de Nairobi, a déclaré son bureau.

Étaient présents à la réunion le vice-premier ministre et ministre de la Défense congolais, Jean Pierre Bemba, le ministre de l’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi, la responsable de la mission de l’ONU en RDC, Bintou Keita, ainsi que des diplomates et des représentants de diverses organisations.

La réunion fait suite à une série de discussions que Kenyatta a eues avec d’autres parties prenantes sur la question du cantonnement des groupes armés.

Il a souligné que toutes les parties au conflit à l’Est de la RDC devraient être consultées à ce sujet.
Le commandant du groupe rebelle M23, le général Sultani Makenga, a fait savoir qu’il n’était pas intéressé par le cantonnement si le gouvernement congolais ne souhaite pas de pourparlers directs de paix.

Le conflit armé entre l’armée de la RDC (FARDC) et le M23 a commencé en novembre 2021, après que les rebelles ont accusé le gouvernement d’ignorer plusieurs accords.

Malgré leur silence depuis leur défaite en 2013, le M23 a repris le combat et a pris le contrôle de positions clés dans la province du Nord-Kivu. Grâce à l’accord de Luanda de novembre 2022, les rebelles ont commencé à se retirer de leurs positions.

Cependant, le M23 continue d’appeler à des pourparlers directs, un appel minimisé par Kinshasa, qualifiant le groupe de mouvement terroriste.

"Le M23 a fait sa part et attend simplement le dialogue où nous discuterons des causes profondes du conflit", a déclaré Makenga à un journaliste congolais.

"Nous ferons ce qu’ils veulent. S’ils veulent la paix, nous ferons la paix ensemble ; s’ils veulent la guerre, nous ferons la guerre."

L’Est de la RDC reste volatile depuis près de trois décennies, abritant plus de 130 groupes armés locaux et étrangers responsables d’atrocités et de violations des droits de l’homme.

L’un de ces groupes est le FDLR, une milice terroriste sanctionnée par l’ONU, fondée par les restes de l’Interahamwe et de l’ancienne armée rwandaise qui a commis le génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda.

Alors que le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 - allégations que Kigali réfute - l’armée congolaise est accusée de collaborer avec le FDLR dans la guerre contre le M23, alors que le FDLR reste actif dans la diffusion d’une idéologie génocidaire contre les communautés Tutsi congolaises, Selon l’ONU.


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