Le législateur républicain du New Jersey, Chris Smith, a pointé du doigt la Chine, l’accusant de recourir au travail forcé et à l’exploitation infantile pour extraire le cobalt dans ce pays d’Afrique centrale.
La RDC, débordante de ressources mais affligée par la pauvreté, est le premier producteur mondial de cobalt, un minerai crucial pour la fabrication des batteries lithium-ion pour les véhicules électriques.
"Le Parti communiste chinois exploite sans scrupule les immenses ressources en cobalt de la RDC pour alimenter son économie et son programme mondial, en sacrifiant les travailleurs et les enfants exploités", a dénoncé le bureau de M. Smith dans une déclaration officielle.
La majorité des mines de cobalt en RDC sont sous contrôle chinois, renforçant ainsi la position de Pékin dans la chaîne d’approvisionnement mondiale pour les véhicules électriques et d’autres produits.
Cette proposition de loi intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine.
Des frictions ont émergé suite aux propos du président Joe Biden qualifiant son homologue chinois Xi Jinping de "dictateur", ce qui a suscité l’indignation de Pékin, selon Africanews.
Cette passe d’armes s’ajoute à la controverse entourant un ballon de surveillance chinois que le gouvernement américain aurait abattu, les restrictions imposées par les États-Unis sur l’accès de la Chine aux puces électroniques de pointe et les discussions en cours concernant le statut et la sécurité de Taïwan.
Malgré ce climat tendu, l’administration Biden tente d’apaiser les tensions par le biais de la diplomatie. À l’ordre du jour, une visite en Chine de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, qui fait suite à la visite du secrétaire d’État, Antony Blinken, à Pékin le mois précédent.
En RDC, la Chine détient une participation de 68 % dans Sicomines, une entreprise de cuivre et de cobalt qui est également partagée avec la société minière publique congolaise Gecamines.
Le Congo, premier producteur africain de cuivre et nouvellement doté de gisements de lithium, cherche à réexaminer cet accord signé en 2008, arguant qu’il ne lui est pas suffisamment profitable.
En 2016, Amnesty International a accusé les entreprises chinoises d’avoir recours au travail des enfants dans les mines de cobalt du Congo et les géants technologiques de fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme dans leurs chaînes d’approvisionnement.
Si la législation américaine est adoptée, elle interdira l’importation de biens contenant des métaux ou des minéraux, en particulier du cobalt et du lithium et leurs dérivés, extraits, produits, fondus ou traités, en tout ou en partie, par le travail des enfants ou le travail forcé en RDC.
De plus, elle exigera que le président identifie et impose des sanctions, y compris des interdictions de visa et de transaction, aux acteurs étrangers qui facilitent et exploitent le travail des enfants en RDC.
Cette initiative américaine met en lumière une réalité troublante qui doit être combattue avec la plus grande détermination.
La protection des enfants et le respect des droits de l’homme doivent primer sur toute considération économique, quelles que soient les ressources en jeu.

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