00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

RDC : appel à l’invalidation des résultats électoraux par Moïse Katumbi

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 8 janvier 2024 à 05:36

Moïse Katumbi, figure de l’opposition en République Démocratique du Congo et second au scrutin du 20 décembre 2023, a exigé l’annulation des résultats électoraux.

À la tête du parti "Ensemble pour la République", Moïse Katumbi a récolté 18 %, tandis que le président en exercice, Félix Tshisekedi, a sécurisé 73 % des votes, d’après les chiffres publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Les élections générales ont été entachées de problèmes logistiques et d’irrégularités, selon les candidats de l’opposition et les observateurs.

Dans une déclaration de samedi 6 janvier, Katumbi a qualifié les scrutins de décembre de « chaos électoral » orchestré par la CENI « pour maintenir le régime actuel au pouvoir ».

Il a affirmé que le processus électoral avait été organisé en violation de la constitution de la RDC et a appelé le chef de la CENI, Dennis Kadima, à démissionner.

« C’est pourquoi, mon parti, Ensemble pour la République, et moi-même, suite aux graves irrégularités enregistrées, avons demandé l’annulation des élections truquées du 28 décembre 2023 juste après la fin de la semaine électorale illégale », a-t-il déclaré.

Les irrégularités alléguées ont été enregistrées par la plus grande mission d’observation électorale, qui, le 4 janvier, a demandé à la CENI de clarifier ce qui s’était passé pendant les élections présidentielles, législatives, provinciales et locales.

Le 5 janvier, la commission électorale a annulé les votes de 82 candidats, dont trois ministres et quatre gouverneurs, pour fraude et violence pendant les élections. Cependant, son annonce n’a pas abordé les irrégularités lors des scrutins présidentiels.

« Le communiqué de presse de la CENI constitue un grave aveu des irrégularités dénoncées par de multiples parties prenantes », a-t-il dit.

Moïse Katumbi insiste avec véhémence sur la suspension de l’ensemble du processus électoral. Cette pause, selon lui, est essentielle pour permettre la mise en place et le travail d’une commission indépendante et conjointe, chargée d’enquêter sur les irrégularités alléguées. Par ailleurs, Katumbi considère la démission de Dennis Kadima, le chef de la CENI, comme un élément non négociable et crucial pour la crédibilité de cette enquête.

Dans l’attente de la décision de la Cour Constitutionnelle de la RDC, prévue pour le 10 janvier, pour confirmer ou infirmer les résultats provisoires, Katumbi affirme avec force que l’annulation des élections actuelles est la seule solution viable. Il lance un appel pressant au peuple congolais et à la communauté internationale, les exhortant à ne pas reconnaître les résultats d’un scrutin qu’il qualifie de marqué par une "fraude massive et trahison". Cette déclaration souligne l’ampleur de la crise politique et la profondeur des divisions au sein de la société congolaise.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité