Lors de sa prise de parole à la 52ème session du Conseil des droits de l’homme du 27 février 2023 à Genève, le président Tshisekedi est revenu sur ses doutes quant à la tenue des élections suite à la persistance de la guerre dans l’Est de la RDC qui risque d’hypothéquer le processus électoral en cours.
En moins d’une semaine, le 4 mars 2023, lors de son point de presse avec le président Français Emmanuel Macron, Tshisekedi a fait sentir de nouveau ses doutes, quand il s’est interrogé sur l’impact éventuel de la crise dans l’Est du pays sur le calendrier électoral :
« Est-ce qu’il faut stopper le processus d’enrôlement des électeurs en attendant que la paix revienne, avec le risque que cela impacte le respect du calendrier ? " S’est interrogé Tshisekedi.
Et d’ajouter " Faut-il continuer le processus en ne prenant pas en compte les populations nombreuses de déplacés de guerre ? C’est cela qui peut poser problème".
Ces questions de Félix Tshisekedi provoquent l’indignation d’une partie de l’opposition congolaise, certains affirment que cela devrait être une responsabilité du président d’éliminer les risques.
Le candidat à la présidentielle et fondateur du parti Nouvel Elan, Adolphe Muzito, a réagi face à ces propos de Tshisekedi.
Il a exposé "La question est pertinente, mais seulement, c’est à lui de donner la réponse. Puisqu’il y a ces risques, c’est à lui, qui est aux responsabilités du pays, d’évacuer, d’éliminer tous ces risques, pour que les élections se tiennent dans les délais constitutionnels".
Quant à l’ancien ministre des Transports de Félix Tshisekedi, Chérubin Okende Senga, il a critiqué la justification avancée par le président Tshisekedi.
"La situation à l’Est du pays ne devrait pas constituer un prétexte pour le président Tshisekedi", a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : " Je dois rappeler que lui-même, à l’orée de son investiture, avait promis au peuple congolais d’établir son état-major à l’est du pays, pour éradiquer les forces étrangères et toutes les forces négatives. Quatre ans après, c’est une incapacité de pouvoir de la part du régime en place de pouvoir restaurer la paix dans cette partie de la République".
En RDC, le mandat présidentiel s’étend sur 5 ans selon l’article 70 de la constitution. L’opposition avance que Tshisekedi devra quitter le palais de la nation le 23 janvier 2024 à minuit, quoi qu’il arrive.
"Maintenant organiser les élections plus tard ou autre chose, ça, ça n’a rien à voir avec le mandat […] le président de la commission électorale lui avait dit que les élections se tiendraient à date, et qu’il n’avait pas de raison de mettre cela en doute. Il était rassuré. Et il va venir aujourd’hui, parce qu’il voit qu’on surveille de près la Commission nationale électorale indépendante et que sa fraude ne peut pas passer, il veut évoquer le problème de l’insécurité à l’Est pour rester sur son fauteuil " a dit à haute voix Martin Fayulu, le leader du parti ECIDE, quoi qu’il arrive, report ou non, Félix Tshisekedi devra quitter son poste dans les délais.
Du côté de la CENI, les choses sont compliquées, et le président Denis Kadima, a tiré la sonnette d’alarme le 6 mars dernier sur la chaîne Télé 50, sur la situation financière de l’institution chargée de l’identification et de l’enrôlement des électeurs.
La République démocratique du Congo s’est lancée dans une campagne d’enrôlement des électeurs le 24 décembre 2022, en vue des prochaines échéances électorales et notamment de la présidentielle, prévue le 20 décembre 2023.

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