Les relations entre le Rwanda et le Burundi, tendues de 2015 à 2022, se sont de nouveau détériorées fin 2023, lorsque le Président burundais Evariste Ndayishimiye a accusé le Rwanda de soutenir le groupe armé RED Tabara.

Ces accusations ont surgi après que ce groupe, basé dans le Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, a mené une attaque dans la zone de Gatumba, dans la province de Bujumbura. En réaction, le Burundi a fermé ses frontières avec le Rwanda en janvier 2024.

Le Burundi a également demandé au Rwanda de lui remettre certains individus ayant trouvé refuge sur son territoire après avoir tenté de renverser Pierre Nkurunziza en mai 2015, afin qu’ils soient jugés.

Lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) à Zanzibar début juillet 2024, le Ministre Nduhungirehe et son homologue burundais, Albert Shingiro, ont convenu qu’une rencontre entre les représentants des deux pays se tiendrait au plus tard le 31 octobre 2024 pour aborder les tensions persistantes.

Dans un entretien avec IGIHE, le Ministre Nduhungirehe a précisé que même avant la récente dégradation des relations, les représentants du Rwanda et du Burundi dialoguaient déjà pour renforcer les liens bilatéraux et que ces échanges se poursuivent.

Il a déclaré : « Nos institutions dialoguaient déjà pour résoudre les différends, et ces discussions se poursuivent afin de trouver des solutions aux tensions. Nous n’avons même pas besoin d’un médiateur. »

Le Ministre Nduhungirehe a expliqué que, bien que le moment pour une rencontre officielle n’ait pas encore été atteint, cette possibilité pourrait se concrétiser si les discussions montrent des progrès significatifs.

Il a ajouté : « Les discussions continuent entre nos deux pays. Lorsque des progrès concrets auront été réalisés, peut-être que les responsables des différentes institutions des deux pays se rencontreront. Mais pour l’instant, le moment n’est pas encore venu ; nous restons engagés dans le dialogue pour résoudre les différends. »

Le gouvernement rwandais a nié fermement tout soutien à RED Tabara ou à tout autre groupe opposé au régime burundais, affirmant que ces accusations sont infondées. Il a exhorté le Burundi à résoudre ses problèmes internes sans y impliquer le Rwanda.

Lors de la réunion tenue à Zanzibar, il avait été décidé que les représentants du Rwanda et du Burundi se rencontreraient au plus tard ce 31 octobre