En effet, le ministre a récemment dénoncé des pressions exercées par la société FOMI (Fertilisants Organo‑Minéraux Industries), qui lui réclamerait des paiements supplémentaires non prévus dans les contrats signés avec l’État burundais.
Lors de l’examen du projet de révision du budget national pour l’exercice 2025‑2026 ce 27 Décembre 2025, Dr Ndikumana a indiqué que FOMI lui avait adressé, en décembre 2025, deux mises en demeure exigeant au Trésor public le versement de dizaines de milliards de francs burundais pour des engrais supposément fournis en excédent. Il a précisé que ces demandes n’étaient pas prévues dans les accords contractuels et qu’il refusait de débloquer des fonds non budgétisés.
« Dites-moi d’où viendraient ces fonds ? », a lancé le ministre, qualifiant ces demandes d’intimidation visant à obtenir des montants non autorisés par le budget de l’État. Il a, en outre, appelé à une gestion plus rigoureuse des finances publiques dans un contexte marqué par des déséquilibres budgétaires persistants.
Cette polémique survient alors que la distribution d’intrants agricoles, notamment des engrais, fait face à de fortes critiques à travers le pays. Depuis plusieurs saisons, des milliers d’agriculteurs se plaignent de retards dans la réception des fertilisants, malgré des paiements déjà effectués, menaçant ainsi la réussite des campagnes agricoles et la sécurité alimentaire.
Dans plusieurs provinces, notamment à Cibitoke et Bururi, les paysans dénoncent des commandes non honorées ou distribuées de manière inéquitable, ce qui accentue l’inquiétude sur leurs rendements agricoles.
Selon des organisations locales de défense des droits humains, ces problèmes seraient souvent liés à des pratiques opaques, à de longues attentes et à une priorité donnée aux réseaux d’influence pour l’attribution des engrais.
Créée en 2019 pour réduire la dépendance du Burundi aux engrais importés, FOMI est censée jouer un rôle central dans l’approvisionnement national en fertilisants organo‑minéraux.
Toutefois, l’entreprise est régulièrement critiquée pour son incapacité à fournir suffisamment d’intrants chimiques et pour des retards répétés dans la chaîne d’approvisionnement, exacerbés par des contraintes logistiques et des difficultés liées aux devises étrangères.
Le débat autour des demandes de FOMI intervient dans un contexte de tensions financières persistantes au Burundi, caractérisées par des écarts budgétaires et des difficultés dans l’exécution des dépenses publiques.














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