Le général Dagalo, précédemment chef adjoint du conseil militaire au pouvoir, mène désormais une lutte acharnée contre le gouvernement en place.

Ces combats ont débuté samedi dernier lorsque les RSF ont annoncé avoir repris plusieurs bâtiments abritant des agences gouvernementales, dont le bureau du président.

Les tensions entre les chefs militaires, Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo, couvaient depuis le coup d’État de 2021.

Des armes lourdes ont été utilisées dans les combats à Khartoum et dans d’autres villes, provoquant l’inquiétude de la communauté internationale qui appelle à la formation d’un nouveau gouvernement.

Les combats ont éclaté après l’échec des négociations entre Burhan et Dagalo concernant l’intégration des membres des RSF dans l’armée nationale, un point d’accord lors du coup d’État de 2021.

Les RSF, formées en 2013 sous le régime d’Omar el-Béchir, sont composées d’anciens rebelles janjawids, accusés de crimes de guerre au Darfour.

La situation humanitaire est également préoccupante, avec trois travailleurs humanitaires de l’ONU tués dans l’ouest du Darfour, entravant les opérations dans un pays où près d’un tiers de la population a besoin d’aide.

Soudan : Escalade sanglante à Khartoum, 97 morts et chaos humanitaire

Le président Abdel Fattah al-Burhan (à gauche) et Mohamed Hamdan Daglo, chef des RSF (à droite)