La corruption est caractérisée par l’acte de convertir, transférer ou acquérir des biens en sachant, ou ayant des raisons de savoir, qu’ils sont le produit d’une infraction ou qu’ils sont liés à sa perpétration. Elle peut s’étendre à la dissimulation de la véritable nature, de l’origine ou du propriétaire des biens, au déplacement, à la dissipation, à la cession de ces biens, tout en sachant ou en ayant des raisons de croire à leur provenance illégale.

C’est sous ces chefs d’accusation que Mme Bongo Ondimba est actuellement poursuivie. L’étau judiciaire s’est resserré autour de la famille précédemment régnante, avec une condamnation récente de son fils aîné, Noureddin Bongo Valentin, pour corruption et détournement de fonds publics, des crimes commis en complicité avec quelques anciens membres du gouvernement et deux ministres.

Le dossier judiciaire de Sylvia Bongo Ondimba a été scruté par un collège de juges indépendants, qui a annoncé jeudi dernier sa détention provisoire. Outre les accusations de corruption, elle fait face à d’autres charges, notamment de faux et usage de faux.

Depuis le 30 août, Sylvia Bongo Ondimba est détenue à la prison de Libreville, suite au renversement du régime Bongo qui a marqué la fin de l’hégémonie familiale de 55 ans sur le pays.

Depuis la chute de son époux, Sylvia Bongo n’a eu aucun contact avec lui. Selon ses avocats, sa détention est jugée illégale.

Sylvia Bongo Ondimba Valentin, l’épouse de l’ex-président gabonais Ali Bongo Ondimba, se trouve dans la tourmente judiciaire.