Jeudi, des médias marocains ont rapporté une tragédie en mer : deux vacanciers ont trouvé la mort, victimes des gardes-côtes algériens, alors qu’ils s’étaient aventurés en jet-ski dans une zone maritime algérienne. Parmi les victimes, un ressortissant franco-marocain, une information qui a été confirmée par les autorités parisiennes, selon AFP.
Le mardi 29 août, deux vacanciers ont été tragiquement tués par des gardes-côtes algériens alors qu’ils se trouvaient en jet-ski dans une zone maritime algérienne, à la frontière avec le Maroc. Un témoin cité par des médias marocains a relaté l’incident, et la France a confirmé que l’un des vacanciers était de nationalité franco-marocaine.
Selon les informations recueillies par France 24, quatre hommes, dont trois Franco-Marocains et un Marocain résidant en France, avaient quitté la marina de Saïdia, une station balnéaire très prisée en été, située dans le nord-est du pays. Ils étaient équipés de trois jet-skis pour une journée de détente. Malheureusement, à la tombée de la nuit, ils se sont retrouvés à court d’essence.
Deux d’entre eux ont pris la décision de nager jusqu’à la côte : le premier, un Franco-Marocain, a réussi à atteindre une plage marocaine en sécurité, tandis que le second, également Franco-Marocain, a débarqué sur une plage algérienne, où il a été appréhendé par les autorités algériennes. Les deux autres vacanciers, un Franco-Marocain et un Marocain, qui étaient restés ensemble sur un seul jet-ski, ont malheureusement disparu, et leur embarcation a été retrouvée plus tard.
Vendredi 1er septembre, les autorités parisiennes ont confirmé le décès d’un ressortissant français et l’incarcération d’un autre en Algérie. Ce dernier a été présenté devant un procureur algérien, selon le site d’information marocain Le360.
Cet incident tragique risque de raviver les tensions déjà vives entre l’Algérie et le Maroc, exacerbées par leurs différends au sujet du Sahara occidental, un territoire disputé. Cependant, ni Rabat ni Alger n’ont émis de réactions publiques pour le moment.
Les frontières entre les deux pays sont fermées depuis 1994, et en août 2021, l’Algérie a rompu ses liens diplomatiques avec le Maroc, en l’accusant “d’actes hostiles”, une décision que Rabat considère comme “complètement injustifiée".
De plus, la récente reconnaissance par Israël de la "souveraineté marocaine" sur le Sahara occidental a encore accentué les tensions avec Alger, qui a condamné ces "manœuvres étrangères" à ses portes.
Interrogé jeudi par la presse locale, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, n’a pas fait de commentaire substantiel, se bornant à souligner que cette affaire relève de la compétence du pouvoir judiciaire.
Pour le moment, aucune confirmation n’a pu être obtenue du côté algérien.

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