Deux autres bateaux, avec des dizaines de personnes à bord, sont également portés disparus. Le groupe d’aide "Walking Borders" a alerté les autorités sur l’ampleur de la situation.

En réponse, le service de sauvetage maritime espagnol a déployé un avion pour participer à l’opération de recherche et de sauvetage.

Bien que peu d’informations soient disponibles concernant les deux autres bateaux, Helena Maleno, de Walking Borders, a révélé que l’un d’entre eux contenait environ 65 personnes et que l’autre pouvait en avoir jusqu’à 60 à bord.

Ces chiffres soulèvent des inquiétudes quant au nombre total de personnes disparues, qui pourrait dépasser les 300 sur les trois bateaux.

Ces nouvelles alarmantes arrivent peu de temps après l’un des naufrages de migrants les plus meurtriers en Europe, lorsqu’un chalutier surchargé a coulé au large des côtes grecques. Malgré les 78 décès confirmés, l’Organisation des Nations unies (ONU) a indiqué qu’environ 500 personnes étaient toujours portées disparues.

Le voyage entre l’Afrique de l’Ouest et les îles Canaries est considéré comme l’une des routes migratoires les plus dangereuses. Les migrants affrontent généralement les puissants courants de l’Atlantique sur de simples pirogues de pêche, ce qui rend la traversée incroyablement plus dangereuse.

Les migrants qui entreprennent ce voyage dangereux sont généralement originaires du Maroc, du Mali, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et d’autres régions subsahariennes. Les registres du ministère espagnol de l’Intérieur indiquent qu’en 2022, 15 682 personnes sont arrivées aux îles Canaries sans autorisation, soit une baisse de plus de 30 % par rapport à 2021.

Cependant, l’organisation internationale des migrations (OIM) prévient que malgré cette baisse, le flux de migrants empruntant cet itinéraire périlleux reste nettement plus élevé que les années précédentes.

Les recherches se poursuivent pour retrouver les plus de 300 migrants disparus dans les trois bateaux au large des Canaries.