Cet appel survient dans un contexte où Nyamu souhaite insister sur la nécessité de reconnaître officiellement ces zones comme étant marginalisées.

Mercredi dernier, la sénatrice a montré son soutien en faveur d’un projet de loi du Sénat visant à augmenter les fonds alloués aux bidonvilles.

Pour attirer davantage l’attention sur cette cause, elle s’est engagée à mobiliser les femmes de la région, allant même jusqu’à les encourager à se dévêtir en public si cela pouvait contribuer à sensibiliser le grand public.

"Depuis des années, les habitants des bidonvilles de Nairobi sont laissés pour compte. Si nécessaire, nous adopterons des méthodes non conventionnelles pour faire entendre notre voix", a-t-elle déclaré.

Elle ajoute : "En tant que femmes de Nairobi, de Laini Saba, de Kiboro, de Mji wa Huruma...nous sommes prêtes à nous déshabiller dans cette ville, si cela peut nous permettre d’obtenir l’attention des décideurs, des législateurs. Il ne faut pas confondre la présence de quartiers aisés avec la prospérité de tout un comté."

Nyamu dénonce une idée reçue selon laquelle le comté de Nairobi serait prospère. Selon elle, cette perception erronée a souvent conduit à négliger les habitants des bidonvilles de la ville. Elle rappelle que Nairobi abrite de grands bidonvilles tels que Kibera, Mathare, Korogocho, Kayabas et Silanga.

Elle souligne : "Il est grand temps que cette assemblée reconnaisse ces régions comme marginalisées. Le fait qu’elles soient voisines de quartiers riches comme Karen ou Muthaiga ne devrait pas les exclure de notre attention. Ces personnes ne méritent pas moins que les autres."

Karen Nyamu invite à une prise de conscience collective. Au-delà des différences économiques et des disparités territoriales, elle rappelle l’importance de considérer tous les résidents comme égaux, et de ne laisser personne de côté dans le développement du comté de Nairobi.